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 thunder in our hearts (teoseus)

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MessageSujet: thunder in our hearts (teoseus)   thunder in our hearts (teoseus) EmptyJeu 20 Avr - 21:51


bal annuel du ministère, 3 février 1952.

Deux silhouettes s’esquissent au ministère, fendant l’air. Père et fille se déplacent sereinement sur le sol de marbre, tandis que la plèbe se retourne sur eux. Leur complexion hâlée contraste avec la pâleur des convives dont la bouche reste entrouverte un instant. Tous pensent voir un spectre, une réaction qui ne surprend pas le médicomage. Il se contente de lancer un sourire bienveillant à sa jeune cavalière, faisant abstraction de la surprise de la foule. L’observant à travers le prisme terrible de sa paternité, l’aîné des Greyback perçoit toujours son rejeton comme une fillette. En tant que père célibataire, il nourrit le rêve illusoire de toujours protéger son enfant. Alecto répond à l’oeillade rêveuse de son géniteur d’un air distant, avant de se précipiter à l’autre bout de la pièce, où Hesiod, son oncle, lui tend une coupe de champagne. Elle laisse sans regret le lycan, qui l’étouffe depuis leur arrivée à Londres.

Sous sa barbe noir de jais, on reconnaît les traits de son défunt jumeau. Éventré par un loup, la disparition de Theseus conforte l’opinion publique sur les projets d’éradication des créatures fantastiques de Grindelwald, un être à qui les Greyback ont rendu bien des services. Nul ne sous-estime l'utilité d'une dynastie d’assassins, et surtout pas la pègre bulgare. Tout en descendant de l'estrade, c'est Gellert Grindelwald en personne qui se dirige vers lui, un sourire carnassier aux lèvres, auquel Perseus répond en hochant respectueusement de la tête. Par ce seul échange, une conversation muette a lieu. Rebienvenue au pays, comprend Perseus, vois comme mon régime triomphe sur la mêlée. Le mage s’éloigne, et laisse paraitre ce que Perseus prend tout d’abord pour un mirage. Son regard distrait se pose sur un visage familier et, ses sens brusquement en éveil, il se frotte les yeux. Il reconnait la chevelure cotonneuse de la sorcière entre mille. Son coeur s’affole, soigneusement dissimulés par le taffetas immaculé qui recouvre sa poitrine. S’il ne dit rien, il est ébloui par la beauté immortelle de son vis-à-vis, Méduse pétrifiante. Le souvenir de leur dernier baiser ravive en lui une flamme lointaine, qu’il n’a pas effleurée depuis leurs dix-sept ans. Ses lèvres s'étirent en un sourire amer et, dans le silence, une pensée fugace traverse son esprit amusé. L'alliance à son doigt n'aura pas su détrôner ses sentiments pour la sorcière. Ayant connu les plaisirs de la chair avec celle qu'il a longtemps qualifiée de reine des sang purs, Greyback n'a, suite à leur rupture à sens unique, pas su remplacer la Cassandre. Rester pendu au bras de sa fille a longtemps servi de rempart à la profonde tristesse qui règne sur son coeur comme une vieille amie. Que fait-elle ici ? s’interroge-t-il. Après vingt-deux ans, deux âmes soeurs se retrouvent, leurs corps vieillis par le temps. Ses battements cardiaques accélèrent au moment où Teodora se retourne, et le reconnaît à son tour. Dès lors commence un interminable jeu de regards.

Le temps s'égraine à une lenteur assassine, et ce jusqu'à ce que la voix d'Alecto le ramène à la réalité. "Papa ! Père !" plaisante-t-elle en entrant dans son champ de vision. "Ne reste pas planté là. Vas donc lui parler.” Perseus secoue ses boucles ébènes, interloqué par le commentaire de sa fille. Il ne s’est pas encore habitué à son troisième oeil. Le souffle court, le brun prend une profonde inspiration, et s'éloigne enfin de la langue de plomb, se déplaçant nerveusement vers la muse oubliée qu’il rejoint : "... Teodora." murmure-t-il, stupéfait de ne pas avoir prononcé ce nom délicat au cours des deux dernières décennies. Déjà, l’éphèbe fantasme en retrait. Sa peau de porcelaine l’invite aux caresses, et il songe un bref moment à poser ses lippes sur les siennes. La contemplation est délicieusement cruelle. “Toi… ici ? Je... Cela fait si longtemps.” Syllabes arrachées. Ses joues s’empourprent, quand bien même la culpabilité lui enserre la gorge dans une douleur lancinante. Ses iris émeraude finissent par se poser sur l’anneau à son annulaire gauche, et il étouffe un rire à a fois triste et moqueur.
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