Duo 4: Melpomène Black & Atticus Zabini

C'est avec horreur que la benjamine des Black se réveille en sursaut. Ses tempes sont comme en feu et déjà, son esprit tourne à plein régime. La réflexion cependant quelque peu embrouillée: où est-elle? Mais question plus importante encore que le lieu, comment est-elle arrivée là. A cause de qui? Une mauvaise blague? Le coupable a intérêt être loin, en tout cas, car la colère est la première émotion à envahir les veines de la poupée. Les sourcils froncés et le nez retroussé de dégoût - son air habituel donc, argueraient les mauvaises langues - c'est avec précaution que Melpomène s'était relevée. Lentement, prisonnière de ses muscles endoloris. Pour celle qui vivait dans un contrôle permanent, c'était un véritable Enfer. Elle se relève, prudemment donc, et lisse ses vêtements du revers de la main. Elle souffle, exaspérée déjà de la situation et c'est par réflexe qu'elle sort sa baguette - rassurée de la sentir au bout de ses doigts. Avec cet instrument entre les paumes, elle se sent de nouveau elle-même - la Black. Ils ont la magie - la noire surtout, si belle et si puissante - au creux des veines, les siens. « IL FAUT SORTIR D'ICI. » elle tourne lentement la tête pour découvrir un jeune homme qu'elle prend à peine le temps de détailler. Si elle le connaissait - elle l'aurait déjà reconnu. Rien ne sonne familier, que ce soit sa voix grave ou sa peau ébène.

Elle repousse une mèche de cheveux derrière ses oreilles alors qu'elle arque un sourcil peu sympathique, sa voix rauque brisant à son tour le silence. « Tu devrais commencer par sortir ta baguette. » raille t'elle sans même le vouloir. Ils semblent avoir une seule - et une seule - chose en commun: un profond désintérêt pour l'autre. Elle ne s'intéresse qu'à elle, Melpomène. Elle ne s'intéresse qu'à elle et aux siens. Le reste n'a qu'une maigre importance. Sans demander son reste, elle s'approche à grand pas d'une des portes, sifflant entre ses lippes serrées - « Je compte pas prendre racine. » - elle grommelle alors que son nez se retrousse un peu plus et qu'elle pose la main sur la poignée d'une des portes tachées de sang. Derrière ses airs de princesse, derrière ses façades de fille à papa - Melpomène n'a que faire de la saleté. Surtout du sang. C'est avec un haussement d'épaules qu'elle ouvrit une des portes au hasard, se retournant dans un tourbillon de vanille -  « Vous venez ou pas, c'est comme vous voulez. » un sourire qui ne cache même pas son hypocrisie alors qu'elle s'engouffre dans la pièce suivante, une tension bien cachée au fond de l'estomac. Rien de tout ça n'annonçait du bon.