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 Secrets, secrets. - Melpomène.

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Helios Black
Morsmordre
Helios Black
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 Secrets, secrets. - Melpomène. Tumblr_nsz1krcCiB1sx6ojdo2_250
Âge :  35
Sang :  Pur, evidemment.
Allégeance :  Tom Jedusor et Les Black, jusque dans la mort.
Profession :  Ancienne avocat du magenmagot, desormais fugitif.
Ancienne école :  Poudlard, Serpentard.
MessageSujet: Secrets, secrets. - Melpomène.   Secrets, secrets. - Melpomène. EmptyMer 31 Aoû - 3:12

Enfin. Helios soupire en fermant les yeux, doucement, tandis que son père quitte enfin le salon, le laissant seul. Enfin. Il dénoue lentement sa cravate. Il a la sensation d'étouffer. Un oppression insupportable alors que des gouttes de sueur perlent sur son front. Il reste assit, là, inspirant longuement, écoutant distraitement le bruit de la vaisselle dans la cuisine. Son regard se promène sur la table désormais vide de ses convives. Il soupire de nouveau. Il a tant horreur de ces mondanités. Il n'est pas un homme social, Helios. Quand allaient ils enfin le comprendre. Il deteste les gens, il deteste les rassemblements, et enfin, il deteste ces foutus diners à la con. Mais les convenances, Helios, les convenances, lui dirait sa mère en passant ses doigts parfumés entre les mèches de ses cheveux. Au diable les convenances. Cet endroit lui donne la nausée, tout comme les invités. Il n'a rien contre les Lestranges non. Seulement, toutes ces fausses manières, cette fausse droiture qu'ils se donnent tous comme pour essayer de faire oublier tout leur péchés et donner l'impression qu'ils sont les meilleurs du monde. Helios crache dessus et pourtant, il sait qu'il est exactement pareil. Lorsqu'il écoute ses cousines plaisanter du temps qu'elles ont mis à se préparer, lorsqu'il entend le rire cristallin de Melpomène. Lui aussi, il a passé du temps à être impeccable. Il ne voudrait pas mettre ses parents dans l'embarras seulement... seulement il esperait qu'un jour tout ces sacrifices insupportables paierait et qu'enfin il pourrait faire ce qu'il voudrait, et non pas se forcer à supporter des discussions interminables sur la qualité du repas pendant quatre longues heures. Il jète un regard à sa main pour découvrir ses jointures blanchis à force de serrer trop fort sa serviette. Il desserre de nouveau sa cravate. Il pense, il pense, il se force à penser pour ne pas penser à ça. Mais son visage ne cesse de le hanter alors qu'il le revoit dire aurevoir à sa sœur, alors que lui, observe leurs moindres faits et geste. Une bile desagréable lui remonte dans la gorge. Il s'en voudrait presque de penser ainsi mais la peur lui serre les entrailles. Il laisse tomber sa tête en arrière, étirant ses longues jambes sous la table. « Helios, tu ne montes pas te coucher ? » il trésaille, adresse un sourire tendre à sa mère. « Je prend le temps de digerer ton délicieux repas, mère. Je n'aime pas me coucher le ventre trop plein. » Elle s'avance, regarde discrètement autour d'elle et se laisse aller a déposer un bref baiser sur le front de son ainé. « Tu devrais te ménager un peu, tu es déjà une excellente maitresse de maison. Va te reposer. » Elle sourit, sa main coulant doucement sur le col de son fils, pour lui prendre délicatement le menton. « Bonne nuit, mon fils. » Il lui sourit jusqu'à ce qu'elle ai disparu et qu'il entende ses pas étouffés dans l'escalier. Etait il donc le seul à s'être demander comment Melpo avait pu renverser son verre de vin ? Son regard s'attarde longuement sur la tache pourpre en face de lui. Des balivernes. Melpomène est tout sauf maladroite.  Puis, sa réaction était bien trop fausse. D'ordinaire, cette robe taché l'aurait fait entrer dans une colère noire, et la frustration se serait lue sur son visage. Elle adorait cette robe. Mais il semblait que quelque chose valait bien plus la peine....

Il passe une main sur son visage, son regard fixant le plafond. Il le revoit, Caerwyn. S'eclipsant de la pièce. Il la revoit, Melpomène, le suivre du regard. Son estomac se tord, si bien qu'il étouffe une grimace de douleur. Les larmes peinent à lui monter aux yeux. Il délire. Et pourtant il est persuadé qu'il s'approche de la vérité. Et pourtant il aimerait plutôt devenir fou que cette vérité soit vraie. Le même sang coule dans leur veine. C'était d'une ignominie totale. C'était absolument dégoutant. Soudain, il planta violemment un couteau resté sur le table dans le bois d'ébène. Les images étaient insupportable tandis que la sueur dégoulinait sur son visage, a présent. La colère grimpait en lui d'oser penser à des choses pareilles. Mais les preuves étaient accablantes. Comment pouvait elle seulement penser qu'il ne le verrait pas, lui qui la connaissait comme il se connaissait lui même. Il relit dans les yeux de sa sœur cette brillance qu'il n'a jamais vu auparavant. Il les imagine, là haut, ensemble, dans... il se leva d'un coup. Tremblant, il s'appuit sur la chaise pour ne pas chanceler, se retenant de ne pas envoyer valser quelque chose. Il s'avance jusqu'à la cuisine, laisse couler un peu d'eau glacée pour s'asperger le visage. Cette nuit, il ne pourrait pas dormir. Une fois de plus.

Il enleve ses chaussures, puis monte lentement les escaliers, appréciant la douceur de la moquette sur ses pieds, le froid de la rampe sur ses paumes chauffée à blanc par la colère et la nervosité. Sur le palier, il s'arrête un instant, observant la porte de Melpomène entrouverte, la lumière se deversant dans le couloir. Il ferme les yeux, reconnaît le bruit caracteristique du rituel nocturne de sa sœur, qui doit etre a cet instant devant sa coiffeuse. Inspirant profondement, il s'avance, poussant lentement la porte jusqu'à voir son reflet dans le miroir, cotoyant celui de sa chère sœur adorée. Il ignore son cœur qui tambourrine dans sa poitrine, tente d'ignorer les images qui l'assène alors qu'il observe la nuque nue de la sorcière. Cligne des yeux lorsqu'il voit les doigts fin de son cousin caresser ce cou blanc et doux. Sa nervosité est extrême est pourtant, il ne laisse rien paraître. Il avance doucement, posant une main tendre sur l'épaule de Melpomène, déposant un baiser au creux de son cou de satin. « Tu as passé une bonne soirée ? » Sa voix est différente, il le sait, il l'entend. Son timbre trahit son émotion vacillante, les larmes qu'il contient au bord de sa gorge. Il laisse promener ses doigts le long de sa peau nacrée, jetant un œil à la robe tachée sur le bord du lit. « J'aimais cette robe. C'est dommage Melpomène. » Il la regarde désormais, la scrute même. La sonde. « Dommage que tu sois parfois si maladroite. » Il trouva son ton un peu trop appuyé sur le dernier mot. Telle une pique involontaire tant la douleur lui dévore le ventre. Chaque parcelle, chaque morceau de cette pièce lui rappelle le visage de son cousin. Il peut presque sentir son odeur entre les murs, entre les draps. Il en est presque sur. Et pourtant, rien n'est certain. Peut être a t'il seulement encore un peu trop bu, parfois, il ne fait pas assez attention aux verres de vin, et l'alcool le rend particulièrement suspicieux, voire paranoiaque.  Ce qui expliquerait aussi ces nausées, ces sueurs froide et cette sensation qu'une main lui serre le cœur. Oui. Ce n'était pas un mal d'amour, seulement l'alcool.

Il dépose un baiser délicat sur le haut du crane de sa sœur , murmurant en fermant les yeux. « Pardonne moi, l'alcool me rend un peu agressif, je m'excuse, j'ai un peu trop bu, ce soir. Le vin était délicieux, tu ne trouve pas ? » Il passe sa main dans son dos. Il veut la toucher tant qu'il la peut. Il veut la toucher pour être sur qu'elle est bien là, à lui, avec lui. Qu'elle ne partira pas, et qu'elle lui appartient véritablement.
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Melpomène Lestrange
live like legends
Melpomène Lestrange
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 Secrets, secrets. - Melpomène. Ymup
Âge :  25 ans à se battre pour le pouvoir.
Sang :  Le sang des Black est pur, ode irrévérencieuse à la noirceur de leurs âmes, liquide vermillon qu'ils ne sauraient gaspiller. Sang royal où se mélange magie noire, ambition incontrôlée et soif de pouvoir.
Allégeance :  Marque des Ténèbres assumée, Melpomène fait partie des Mangemorts. Loyale servante depuis les premières heures de Voldemort.
Profession :  Melpomène travaillait autrefois à la morgue, embaumant derrière elle les secrets des siens. Aujourd'hui fugitive.
Ancienne école :  Poudlard dans une maison bordée d'émeraude - berceau de rencontres qui ont changé le cours de sa famille et qui ont façonné un destin aussi sombre que son patronyme.

Priori Incantatem
am i free?: no
Inventaire:
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http://www.mudbloodsandmurmurs.com/t107-melpomene-child-of-the-night http://www.mudbloodsandmurmurs.com/t77-melpomene-uprising
MessageSujet: Re: Secrets, secrets. - Melpomène.   Secrets, secrets. - Melpomène. EmptyJeu 1 Sep - 22:10

Elle peut encore sentir ses doigts sur sa peau, ses lèvres sur les siennes et son souffle la faire frissonner. Elle peut encore sentir ses pressions sur ses hanches et entendre ses soupirs. La volupté et le plaisir sur le bout de la langue, les gestes lascifs et la grâce au creux du coeur. Et puis, plus rien. Une étreinte rompue, un baiser esquivé. Plus rien. Le manque de ses caresses et le palpitant blessé. Car elle est fière, Melpomène. Et même si elle sait - au fond, tout au fond - qu’il a eu raison de mettre fin à ce moment enivrant de désir, la sorcière ne peut empêcher ses sourcils de se froncer alors qu’elle détaille son reflet dans le miroir. Elle ne peut empêcher son coeur de se serrer d’une tristesse inédite alors que ses paumes lui manquent déjà. A toucher l’extase du bout des doigts, à voler trop haut et toujours plus près du soleil - ils finiront par se brûler les ailes. C’est un jeu dangereux qu’ils jouent, elle le sait. Elle le sait et pourtant, elle en veut toujours plus. Caerwyn a eu plus de volonté qu’elle, ce soir. Plus de courage aussi, sûrement. Car la benjamine des Black a encore le myocarde gonflé de désir et ce n’est plus la luxure qu’elle tient entre ses doigts délicats mais la frustration. Des pupilles encore plus courroucées qu’à l’ordinaire, aboyant quelques ordres secs aux malheureux elfes de maison en montant rejoindre sa chambre - seule cette fois-ci. La pièce lui semblait bien terne à présent, l’opulence ostentatoire du lieu la lassant même. Princesse capricieuse qui ne voulait que l’Interdit. Princesse capricieuse qui ne voulait plus que lui. Qu’elle avait failli avoir tant de fois déjà, qu’elle n’avait jamais eu jusqu’à présent. Il devenait de plus en plus dur de contenir le feu qui semblait s’emparer de la chute de ses reins à chaque regard posée sur lui. C’est avec application qu’elle s’appliquait donc à se brosser les cheveux, rituels nocturnes illuminés de quelques chandelles. Murs bercés à la lumière chancelante des bougies. Elle s’applique, les gestes lents et posés et l’esprit définitivement toujours au coeur de leurs étreintes.

Elle s’affaire à enlever ses boucles d’oreille et ses bagues - le collier d’or toujours bien présent sur ses clavicules. La peau immaculée sous la magie et la louve refoulée pour quelques temps encore. Elle peut sentir son frère se glisser dans la pièce avant qu’elle ne l’aperçoive dans son miroir. Il passe presque toujours la voir le soir. Quelques minutes ou plus pour se retrouver après la journée écoulée. Un sourire fin se profile sur ses lippes grenats alors que son reflet se positionne aux côtés du sien. Ils sont beaucoup à se moquer, ils sont beaucoup à parler mais ils sont peu à savoir. A savoir à quel point l’aîné et la benjamine s’aiment - à savoir que malgré que les rumeurs d’inceste soient fausses, ils se sacrifieraient l’un pour l’autre les yeux fermés. Elle ne le désire pas, son frère. Elle veut son attention entière, elle veut le monopole de son amour mais elle ne le désire pas. Pas comme elle le désire, lui. Le simple fait de le voir suffit pourtant à briser son masque de froideur. Elle n’est elle même que dans l’intimité, elle n’autorise ses traits à se relâcher que dans la sécurité d’une porte close. Il s’avance et pose une main sur son épaule opaline, venant déposer un bisous au creux de son cou gracile. Elle esquisse un nouveau sourire sous ses attentions, laissant ses bagues rouler sur le marbre de la coiffeuse. « Tu as passé une bonne soirée ? » ses pupilles se durcissent de nouveau et ses sourcils se froncent sous ses inflexions - le myocarde soudain serré de doutes. Il y a quelque chose dans le ton de sa voix, un malaise et trop de non-dits. Elle a l’habitude des secrets, Melpomène. Elle en garde bien trop et des bien trop lourds. Entourée de mystères et de mensonges. Mais pour lorsqu’il s’agit de son frère. Il sait tout, il la connaît mieux que personne. Il sait presque tout. Car elle n’est pas encore prête à lui dire. Elle sait qu’il se doute de quelque chose, elle le voit dans ses gestes, dans ses regards pressants dès qu’elle est en compagnie de leur cousin. Et c’est plus clair que jamais au ton de sa voix. Il y a de l’émotion derrière les mots de l’impassible. Elle s’apprête à ouvrir la bouche pour lui répondre, le masque de glace soudainement retombé sur son visage de poupée. « J'aimais cette robe. C'est dommage Melpomène. » il la fixe alors qu’elle continue son rituel nocturne, ses doigts fins passant entre des mèches de ses cheveux d’ébène. Elle étouffe un frisson sous ses pupilles inquisitrices, la brosse se reposant sur la coiffeuse avec un peu trop de vigueur. « Dommage que tu sois parfois si maladroite. » elle ne loupe pas la pique sur la fin de sa phrase, une moue vexée venant déformer ses lippes quelques secondes avant que le calme ne reprenne sa place habituelle. « La soirée était bonne, oui. » elle fait une pause, ses billes noires fixées sur le reflet de son frère. « Un peu longue pour être honnête… » les soupirs de Caerwyn résonnant encore à ses oreilles. « Et oui… C’est vraiment dommage pour la robe. Il faudra que je voie avec père pour retourner à la boutique, je l’aimais vraiment beaucoup. » la certitude d’en obtenir une nouvelle, les gallions n’étant pas du tout le souci principal des Black. Elle laisse tomber sa pique, la lueur vexée de ses deux mers profondes trahissant cependant une certaine tension. Il ne sert à rien de mentir, Helios sait très bien que sa soeur n’est pas maladroite. Il sait très bien qu’elle a le loup au creux des gestes et d’excellents réflexes. Tout pour les apparences cependant.

Il dépose un baiser sur le haut de son crâne et la sorcière sourit une nouvelle fois. C’est toujours comme ça avec lui. Il suffit d’un baiser ou de quelques mots pour que les choses reviennent comme avant. La lueur vexée s’efface et ses gestes se font plus calme, toujours sur ses gardes cependant. La tempête n’est pas bien loin et la benjamine veut se protéger de l’ouragan. Elle s’accroche à son secret avec force, ses lèvres s’étirant dans une moue sincère - appréciant le contact de sa paume contre son dos. « Pardonne moi, l'alcool me rend un peu agressif, je m'excuse, j'ai un peu trop bu, ce soir. Le vin était délicieux, tu ne trouves pas ? » elle apprécie de changement de conversation et cette excuse toute trouvé, étirant ses lèvres en un sourire désolé alors qu’elle se retourne, prenant une des mains d’Helios, entre les siennes - ses doigts s’enroulant distraitement aux siens. « Ce n’est rien, ne t’inquiètes pas… » elle balaye ses doutes d’un geste de la main, un doux rire s’échappant de gorge laiteuse. Son ton se faisant rieur alors qu’elle profite de cet échappatoire avec délectation. « Délicieux oui… » le silence retombe et les enveloppe. Ils n’ont pas peur des longues pauses. Le silence est salvateur et reposant et après une soirée passée entre les cliquetis des couverts, il est plus appréciable que jamais. Elle ferme les paupières quelques instants avant de se lever, se dirigeant vers le sofa d’un pas leste. C’est là qu’ils s’installent souvent le soir, pour discuter ou lire un bouquin. Depuis toujours. Pour toujours. Car si elle ne l’avouera jamais, si Melpomène garde son secret avant tant d’application, c’est qu’elle à peur de le perdre. Peur d’être privée de ses regards et de ses caresses délicates, peur d’être privée de cet amour qu’elle avait toujours connu. Il lui était indispensable, les deux faces d’une même pièce. Elle s’installe en tailleur alors qu’elle s’empare d’un bouquin d’un geste rapide - retournant ses pupilles sur son frère alors qu’elle murmure doucement. « Tu as un peu de temps ou alors tu es fatigué ? » la petite fille qui a besoin de son grand frère au fond des yeux. La petite fille mêlée à la femme aux aguets, la petite fille mêlée à l’adulte qui a trop de choses à cacher
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MessageSujet: Re: Secrets, secrets. - Melpomène.   Secrets, secrets. - Melpomène. EmptyVen 16 Sep - 21:07

Il ne connaissait que trop bien les caprices de sa sœur. Son ton autoritaire et glacial a l'encontre des elfes qui servait leur maison. Maison pourtant plutôt modeste mais un Black ne se refuse rien. Meublé avec goût, et un penchant certain pour une apparente richesse malgré leur modestie, les Black ne se refusait effectivement rien. Voulant paraître les plus acceptable aux yeux de leur invités, voulant toujours se hisser plus aux sommets du pouvoir, ils voulaient en mettre pleins les yeux. Sa mère, malgré sa douceur légendaire, ordonnait d'un ton féroces aux elfes qui s'affairaient tant bien que mal en cuisine pour donner aux invité l'image la plus impeccable possible. Melpomène tenait de sa mère. Cet air d'une infinie douceur qui cachait pourtant un mental d'acier, une volonté implacable et une caractère de feu. C'est en cela qu'il l'aimait. Il pouvait presque sentir battre le myocarde de sa sœur lorsqu'elle se trouvait à l'autre bout de la demeure. Certains parlait d'inceste, lui pensait plutot cela comme une connexion. Un cadeau. Un cadeau que la nature lui avait offert comme pour lui indiquer qu'un vide béant aurait un jour pris la place de son cœur. Alors il n'avait que plus encore compris, quelle sublime cadeau était pour lui sa jeune sœur. Comme un précieux diamant au creux d'un ecrin de velour. Rien ne serait jamais assez beau pour elle, et lui même n'arrivait a définir les limites de son amour pour elle. Hormis le charnel, bien evidemment. Et rien qu'a cette idée, la nausée le prend, tant il aurait l'impression de gacher cet être pour lui si pur, si magnifique. Il était plus que cela. Elle était au delà de ça. C'était presque spirituel.

En revanche, a l'instant même où ses pupilles croisèrent celle de Caerwyn, cousin maudit, son cœur s'était mis a battre dangereusement. Ses mains, d'ordinaire délicates mais ferme, s'étaient mises a trembler violemment tandis qu'il les dissimulait sous la table. Ses yeux ne cessait de faire l'aller retour entre sa sœur et le Lestranges alors qu'un sueur glacial perlait son front, que sa pomme d'adam se raidissaient alors qu'il avalait avec difficulté. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas parce que son subconscient. avait compris avant lui. Cela lui arrivait de plus en plus souvent. L'esprit trop occupés par les affaires, il était courant que son subconscient comprennent les choses plus vite que son esprit. Il ne comprenait pas ce qu'il voulait lui dire parce qu'il refusait de le voir, et ces battements lancinant qui lui martelait la poitrine n'était que le syndrome d'une peur béante et grandissante, qui n'avait de cesse de le réveiller en pleine nuit, le corps trempé, l'oeil hagard et la pupille bien trop dilaté par la poudre blanche qui était censé l'endormir. La peur. Il faisait partie entière de lui. Depuis. Depuis bien trop longtemps, depuis le jour J, maudit, hais, redouté. Cette peur qui ne le quittait jamais. Celle de la perdre elle aussi, comme il l'avait perdu, sa femme. Sa douce, sa belle. Serait il alors capable de supporter de perdre la seconde femme de sa vie ? Supporterait il l'affront qu'elle lui préfère un autre ? Cet abominable, laid, insupportable Caerwyn Lestrange, qui osait le regarder avec le grand sourire dont ses yeux trahissait la fausseté. C'est en cela que son cœur mit le signal d'alarme. Cet air de défi, mélangé à un profond désir. Désir de quoi, désir de gouter à la chair interdite qui l'appelait tandis qu'il disait bonjour à Melpomène. Et ce regard, sucré, doux, bourré de luxure a en vomir que la sorcière lui lancait en retour, chose qu'elle ne reservait même pas à Helios. Ses poings s'étaient serrés, il s'en rappelait, il avait senti le sang perler sur sa paume. Il s'était forcé à rester assit sur sa chaise, vissé, le corps tremblant, le sang appelant la drogue pour faire taire la douleur.

Ainsi, alors qu'il se rapproche de ce corps blanc comme la neige, il sent comme une odeur de luxure qui lui chatouille les narines. Il ferme les yeux, oblige ses cils à ne pas trembler pour ne pas eveiller de soupçons. Respire profondement, pour oublier cette odeur de désir qu'il sent emplir la pièce comme un dangereux poison. Il parcourt, longuement, la peaux de sa cadette, savourant chaque petit granules le long de son bras, respirant avidement l'odeur de son parfum, profitant longuement de ses cheveux contre son visage. Il aurait envie de l'enlacer jusqu'à l'étouffer, pour qu'ainsi elle ne puisse lui faire aucun mal. La garder prisonnière de lui a jamais, pour que jamais, jamais elle ne puisse le tromper, le trahir, le tuer. Néanmoins ses mains caressent la peau velouté mais s'en défaire ensuite, se reculant de quelque pas. Droit, il observe sa sœur, ses pupilles inquisitrice la détaillant tandis que ses sourcils s'arquent discrètement. Elle sait. Elle sait qu'il n'est pas dupe. Mais le sorcier se contente de fixer le dos de la chaise, n'osant pas dire le moindre mot. Ils n'osent jamais se défier, jamais dire un mot plus haut que l'autre. Si leur rares disputes se révèlent être de véritables tempêtes ou ils peuvent ne plus s'adresser la parole pendant des semaines, chacun fait toujours très attention de ne pas blesser sa moitié, sa chair, son être. La soirée était bonne oui... un peu longue pour être honnête. » Le sorcier ne put s'empecher s'esquisser un sourire devant l'intelligence de sa jeune sœur. Manipulatrice à souhait, il a toujours admirer son sens du mensonge, son tact, son adresse pour obtenir ce qu'elle désirait. Et si ces soupçons étaient fondés, il n'avait aucun mal a imaginer pourquoi Cerwyn l'avait choisi. Son cousin était taillé du même caractère, l'obstination et la fierté gravées sur ses traits qu'il avait délicat.

« Et oui… C’est vraiment dommage pour la robe. Il faudra que je voie avec père pour retourner à la boutique, je l’aimais vraiment beaucoup. » Les doigts d'Helios se serrèrent un peu plus sur le dossier de la chaise alors qu'il évitait soigneusement le regard de Melpomène. Il savait qu'elle savait. Elle savait qu'il savait. Mais il voulait qu'elle en vienne à l'avouer. Il voulait la mettre mal a l'aise. Il voulait qu'elle se retrouve coincée, au pied du mur comme lui s'y trouvait. Il n'était pas encore sûr de ce qu'il imaginait, et si il se trompait, ce serait une enorme erreur et un irrespect total pour cette personne qu'il chérissait tant. De ce fait, il se contenta de sourire, entouré le fin cou de sa sœur de ses long bras, penchant la tête sur le côté pour venir la poser sur la sienne. Sa respiration l'apaisait. Et tandis que les minutes passait, son anxiété semblait s'évanouir. [color=#ff9900]« J'espère qu'elle y sera toujours. Tu était magnifique dedans. Père serait prêt a retourner tout les magasins pour te la trouver. Comme moi. »|/color] Il avait un peu trop insisté sur le moi et le regretta aussitôt. Il n'était pas du genre à la vantardise, il n'était pas prétentieux, ni imbu de lui même. Il avait juste un bon respect de sa personne et se savait intelligent et perspicace. Cette phrase ne lui ressemblait pas, et il se pinca l'arrête du nez avant de se retourner pour arpenter la chambre lentement. Il la rejoint sur le sofa, s'asseyant délicatement à ses côtés, observant le moindre de ses traits, dont il était tant amoureux. Cet amour sans désir. Et pourtant, sans le ressentir, il comprenait qu'on puisse désirer sa sœur. Mais il était si possessif, si possessif d'un amour trop grand, qu'il serait prêt à egorger la moindre personne qui voudrait la toucher. Il ne pouvait pas. Elle avait accepté sa defunte femme. Il se devait d'accepter celui qui deviendrait son mari. Il soupira avant de se laisser tomber contre le sofa. « Tu as un peu de temps ou tu es fatigué ? » Il sourit. Il reconnaît la douce voix de l'enfant qui a besoin de son frère, qui a besoin de son calin du soir, de sa présence quotidienne. Il entoure doucement ses épaules de ses bras, déposant un baiser sur sa tempe. « Non, ça va. Je peux rester avec toi, j'en ai envie » Il laisse alors son visage contre le sien, fermant les yeux. Rien n'était plus parfait que ces moments.
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Allégeance :  Marque des Ténèbres assumée, Melpomène fait partie des Mangemorts. Loyale servante depuis les premières heures de Voldemort.
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MessageSujet: Re: Secrets, secrets. - Melpomène.   Secrets, secrets. - Melpomène. EmptyMar 20 Sep - 11:24

Assise devant sa coiffeuse, Melpomène avait le coeur suspicieux et les yeux brillants de frustration. Elle avait ses démons, la sorcière et son frère faisait partie des rares personnes à être capable de les garder au loin. Mais il y a des choses qu’elle ne pouvait pas partager avec cet homme qui avait pourtant tant de place - que ce soit dans sa vie ou dans son palpitant. Elle ne pouvait pas lui parler de ses caresses et de son coeur qu’elle avait senti battre sous ses doigts. Elle ne pouvait pas lui parler de cet amour qui semblait lui brûler les veines dès qu’elle s’autorisait à ne serait-ce que penser son nom. Caerwyn, deux syllabes qui flottaient dans ses rêves depuis toujours. Deux syllabes qu’elle soupirait de plus en plus souvent au creux d’un songe au fur et à mesure que le désir semblait effacer toute trace de raison. Ils prenaient des risques, bien trop de risques. Et si la benjamine savait qu’elle devrait un jour ou l’autre faire face à son aîné à ce propos, elle était soucieuse de retarder l’échéance le plus possible. Le plus tard possible pensait-elle avec une force désespérée. Car si Caerwyn était celui qui faisait battre son coeur à en perdre le nord, celui qui enflammait ses reins d’un désir et lui coupait la respiration sous ses baisers - Helios était son roc. Il serait à jamais cette présence rassurante et nécessaire, il resterait à jamais cette autre moitié de son âme, son frère. Ils se connaissaient sous le bout des doigts, amour tactile mais loin d’être charnel - n’en déplaise aux mauvaises langues. Elle le connaissait par coeur, Helios. Le moindre de ses soupirs avait sens à ses oreilles, le moindre de ses gestes aussi éloquent qu’un long discours. Elle est possessive lorsqu’elle aime, Melpomène. Amis, amours, famille. Tous doivent composer avec la louve. Elle protège les siens, la Black. Elle s’ouvre rarement, choisissant les privilégiés avec soin et se dédiant ensuite à eux. Elle ne connait pas la mesure - l’excessive. Elle ne connaît que l’amour trop fort, trop grand, trop délicieux. Elle aime et elle attend parfois que l’on aime qu’elle en retour. Pendant un bref instant, alors qu’elle détaille la silhouette de son frère se rapprocher d’elle, elle pense à Emilia. Elle a déjà accepté de le partager une fois, Helios. De mauvaise grâce au début, certes - avec plaisir ensuite, conquise par le sourire béat qui habitait parfois les traits de son frère lorsqu’il posait les yeux sur elle.

Elle esquive ses remarques avec adresse, un frisson cependant bloqué dans la colonne sous son regard inquisiteur. C’est un tour de passe passe qui s’amorce. Elle ne veut pas en parler, Melpomène. Elle veut garder les soupirs de Caerwyn comme un secret, elle veut chérir encore un peu ses doigts parcourant sa peau. Elle ne veut pas lui en parler, pas aujourd’hui, pas demain - jamais. Parce qu’il n’a pas encore besoin de savoir, parce qu’elle sait déjà la douleur qu’elle lui causera un jour. Et déjà son coeur se contracte d’appréhension devant la tornade qu’elle ignore. Gronde, gronde le tonnerre. « Et oui… C’est vraiment dommage pour la robe. Il faudra que je voie avec père pour retourner à la boutique, je l’aimais vraiment beaucoup. » il l’entoure de ses bras alors qu’elle s’autorise à fermer les yeux - sa respiration résonnant à ses oreilles comme une berceuse. « J'espère qu'elle y sera toujours. Tu était magnifique dedans. Père serait prêt a retourner tout les magasins pour te la trouver. Comme moi. » elle esquisse un sourire alors qu’elle se débarrasse des dernières bagues ornant ses doigts fins. L’heure est déjà bien avancée et au dehors la lune brille, haute et fière. Belle, si belle, aurait susurré la louve. Il s’éloigne alors elle le suit, ombre mouvante dans la pénombre de la chambre. Débarrassée de tout ses atours, il y a encore un peu de l’enfant qu’elle a un jour été au fond de ses traits. Loin, trop loin - un écho lointain accessible à qui sait écouter. Elle s’assied sur le sofa, les jambes repliées sur le côté. Elle est fatiguée, la benjamine. Elle n’a pas réellement menti quelques secondes auparavant en parlant de la longueur de la soirée - car si les quelques minutes sucrées volées à la bienséance ont plus de valeur que tout le reste - la fin du repas n’a pas été des plus agréables. Elle s’était rassise à table, Melpomène. Les lèvres pincées, une nouvelle robe comme parade et les poings serrés. Elle avait séché quelques larmes après que Caerwyn soit parti, avait arrangé ses cheveux - remis en place tout ses artifices et avait fait bonne figure. Le coeur serré d’une colère inédite, les paumes pourtant assurées autour d’un verre de vin. Elle l’avait défié du regard tout le reste de la soirée - disparu l’éclat rieur - ses billes noires se faisant ténèbres alors qu’elle avait encore le souvenir du désir au creux des reins.

 « Tu as un peu de temps ou tu es fatigué ? » elle lève sur lui des yeux au cristallin fatigué lorsqu’il vient s’installer à ses côtés, le sourire aux lèvres. « Non, ça va. Je peux rester avec toi, j'en ai envie » il l’entoure de ses bras et et elle se laisse aller contre lui. Un soupir s’échappant de sa gorge encore nouée. Le silence  possède quelque chose d’intimement rassurant alors qu’ils ont tout les deux les yeux fermés. Le moment avait pourtant la saveur un peu amère des derniers instants. Ils se disputaient rarement et leurs rares disputes prenaient des allures de tempête. Ils étaient têtus, tout les deux. Brutalement honnêtes dans ces moments là - aussi. La langue mesquine de la soeur s’heurtant à la froideur du frère. Elle soupire alors que la présence du frère tant aimé apaise quelque peu son coeur plus vexé qu’elle ne l’aurait voulu. Elle aime se croire invincible, Melpomène. Elle se complaît dans la certitude de sa force mais il lui fallait se rendre à l’évidence: lorsque cela touchait à Caerwyn son orgueil était bien trop vite froissé. Chaque refus pris comme l’ultime affront, chaque caresse déniée gardant dans sa mémoire un arrière goût âpre qu’un simple baiser parvenait pourtant à effacer. Et même alors que le benjamine est blottie au creux des bras d’Helios, c’est sa silhouette qui semble danser sans relâche derrière ses paupières closes. Alors elle soupire, expiant ainsi des pêchés qu’elle ne parvenait jamais à regretter.

Elle laisse sa main se poser sur la sienne alors qu’elle rouvre les yeux, son coeur manquant un battement à la simple pensée qu’ils seraient probablement un jour de nouveau séparés. Par le mariage, déjà. Car si Helios avait eu la chance de goûter à un mariage d’amour, Melpomène savait très bien qu’il n’en serait pas le cas pour elle. Elle ne pourrait jamais se tenir devant l’autel à ses côtés et son mariage aurait forcément un goût amer. Elle était loin d’être stupide, la Black - et elle savait bien que son répit arrivait à terme. Vingt-quatre ans. Certaines sang-purs étaient mariées depuis bien longtemps déjà à cet âge et si, juste là, la mauvaise réputation entachant leur nom lui avait permis de se sortir des plans de Janus, les rumeurs se faisaient insistantes. Le nom des Vasilev s’était fait plus présents au sein du manoir, l’usurpateur bulgare s’infiltrant dans les murs. Un mariage pour l’honneur, avait-elle entendu Janus souffler à Morgana. Le plan était astucieux, elle était obligée de le reconnaître - celle qu’on s’apprêtait à offrir. Les Vasilev étaient connus pour avoir la mainmise sur tout le marché illégal bulgare. Filles, substances illicites, magie noire. Se servir des voleurs pour étendre encore un peu plus leur empire sombre. Avoir accès au réseau des Vasilev. C’est donc un murmure empreint de tristesse qui s’échappe de ses lèvres entrouvertes. « Je vais bientôt partir, tu sais. » c’est un excellent moyen de changer la conversation, certes, mais pas uniquement. Car ses mots sont sincères et la perspective lui serre déjà l’estomac. Elle s’éloigne de quelques centimètres, ses doigts toujours serrés aux siens. Elle parle de mariage mais elle essaye de le préparer aussi. Parce que s’il ne la perdre jamais, il lui faudra bien un jour s’éloigner. S’éloigner de son souffle rassurant, s’éloigner de son âme liée à la sienne. « Un bulgare si j’ai bien entendu. » elle siffle avec hargne alors qu’elle fronce les sourcils et qu’elle retrousse le nez, le dégoût au bord des lèvres. Vendue à l’usurpateur pour le bien de la famille. Et si elle est prête à se sacrifier pour le bien des siens, la perspective n’a rien d’encourageante. Les yeux baissés et les genoux repliés sur sa poitrine, elle laisse son regard se perdre au détour de ses yeux, ses doigts fermement enroulés autour des siens. Ne me lâche surtout pas.
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Helios Black
Morsmordre
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Allégeance :  Tom Jedusor et Les Black, jusque dans la mort.
Profession :  Ancienne avocat du magenmagot, desormais fugitif.
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MessageSujet: Re: Secrets, secrets. - Melpomène.   Secrets, secrets. - Melpomène. EmptyDim 20 Nov - 20:21

Helios, lui, gardait les mains rivées sur ses cuisses, pour contrôler leur tremblements. Aussi, il esquivait habilement le moindre regard vers les pupilles de sa sœur, un desagreable coups de bile acide au fond de sa gorge. Si la sorcière pensait garder ses secrets bien enfouis, c'était sans compter sur son frère qui lisait en elle comme dans un livre ouvert. Et actuellement, il y voyait une frustration qui confirmait bien trop ses doutes. Qu'est ce que cela pouvait bien être d'autre, pour provoquer une tellement tension sexuelle dans les muscle de celle qui était tout pour lui ? Pourtant, il ne se sentait aucunement gené. Une colère sourde s'eveillait en lui mais il tentait de la contenir, du moins, pour le moment. Il ne voulait pas faire de mal a Melpomène, il n'y comptait pas. Elle était la prunelle de ses yeux, l'or de son cœur, son petit secret qu'il aimait garder rien que pour lui. La simple pensée de devoir la partager, de la laisser entre les mains de quelqu'un d'autre, et, qui plus est, de laisser son propre cousin caresser sa peau donc il sentait les effluves a l'instant même.... Il toussa. S'étrangla plutôt. Un sanglot soudain qu'il n'avait pas vu venir, et qu'il dissimula à une toux un peu étrange.

Un silence s'installa dans la chambre. Helios ne bougeait pas. Il gardait ses yeux braqués sur la fenêtre, ses mains serrées sur ses cuisses. Mais il aurait du être là pour elle à cet instant. Il avait juré, Helios. Juré à sa naissance qu'il prendrait soin d'elle jusqu'à sa mort, qu'il serait son épaule, ses yeux, ses oreilles, qu'il l'écouterait, la bercerait, la calinerait, la consolerait. Et qu'il ne jugerait point. Jamais. Qu'il serait comme son double, sa moitié, et qu'il la protegerait coûte que coûte. Et qu'il ne jugerait point. Jamais. Jamais. Aucun jugement d'aucune sorte, qu'importe ce qu'il arrive. Jamais. L'instant le plus difficile de sa vie. Pour obeir à son serment, il devrait laisser sa sœur lui en parler. Après tout, il était né pour la proteger des autres et d'elle même et non pour chatier ses choix et ses désirs. Il devrait la laisser, aimer, choisir, qui elle voulait. C'était une grande personne, une adulte, maitresse de ses choix, princesse à ses heures, il n'avait aucun droit, d'aucune sorte de decider qui devait faire battre son cœur. Helios était surtout connu pour son calme olympien, et sa grand sagesse. Son etroitesse d'esprit, aussi, certes. Et son intolérance envers ceux qui le trahissait. Alors, pourquoi se sentait il si trahit à cet instant ? Mélpomène pouvait choisir qui elle voulait, comme lui avait choisi qui il voulait, c'était la règle. Leur règle. Rien a dire. Alors pourquoi son cœur l'élancait, et lui donnait de violents sanglots qui se perdaient dans les méandres de sa gorge ? Il était aussi connu pour être torturé. Mais ça, seul Melpomène le savait. Sa muse, sa princesse, la sienne. Il savait cependant ce qui l'animait depuis cet après midi. La jalousie. Une jalousie vorace, une possessivité devastatrice. Sa raison devait partager et pourtant, son cœur refusait opinément.

Il detestait Caerwyn, depuis leur plus tendre enfance. Il n'avait jamais aimé ses manières, ni son air suffisant. Il était son exacte contraire, ou plutôt, il lui ressemblait assez et 'cest cela qui l'irritait. Il ne voulait pas admettre qu'il était comme lui. Peut être etait-ce ça qui avait séduit mélpomène. Un homme non loin du caractère de son frère. Sécurité. Rassurance. Pas d'inconnu. Logique imparable. Melpomène aimait se sentir en sécurité. Cela effacait ses nuits de pleine lune trop violence et incontrôlable. Il detestait Caerwyn et sa facon de le regarder de haut, son sourire, son rictus condescendant, ses phrases acerbes et ses bonnes réparties. Oui. Il était bien trop comme lui. Et il le detestait pour ça. Et pour aimer sa sœur, aussi. Et pour l'avoir séduit, surtout. Il haissait l'idée de devoir partager son trésor avec un autre que lui. Il aurait préféré n'importe qui d'autre. Et la morale, bordel la morale ! Son propre cousin. Il ferma les yeux. « Je vais bientôt partir, tu sais. Un bulgare si j'ai bien entendu. » Il allait craquer, c'était évident, il se contenait de moins en moins et venait de lacher soudainement sa sœur. Elle le prenait pour un imbécile. Si intelligente elle était, elle le sous estimait présentement en pensant qu'il n'avait rien remarqué. La colère prenait le pas sur la tendresse et il se releva d'un bon, marchant de quelques pas pour mettre un peu de distance entre eux. Debout, raide, face à la grande fenêtre, il croisa les bras sur sa poitrine. Debout, raide, dos à elle, qu'elle ne voit pas la larme qui coulait sur sa joue. Un Bulgare, mais oui, un bulgare c'aurait été formidable. La perspective de savoir que sa sœur allait souffrir, de l'interdiction, du scandale qui allait suivre. Il devait la proteger. Coûte que coûte. Debout, raide, dos à elle, sa voix était plus glaciale que le plus froid hiver du siècle.
« Arrête, Melpomène. Cesse de te moquer de moi, je ne suis pas stupide, et je lis dans tes yeux comme dans un livre ouvert. » Il ne se retourne pas. Les bras fermements replié contre sa poitrine, un profond soupir s'en echappa, tandis qu'il vient poser ses deux paumes sur le bureau. Il connaissait sa sœur, il la connaissait plus que tout et tout ce qu'il desirait était son bonheur, et rien d'autre. Le sien avant même son propre bonheur. Il aurait aimé lui dire que tout serait possible, qu'elle pourrait épouser Caerwyn bien qu'il ai envie de lui arracher les yeux et les gober en soupe, il aurait aimé lui donner sa bénédiction et lui dire « Oh Melpomène ta vie ne sera que joie et paillettes, et licornes enchantées. » Mais elle était une Black. Une sang pur. Une famille infiniment riche, connues, et pas tellement dans les petits papiers du gouvernement. Continuer ainsi serait de la pure folie.

«  Tu savais que je serais déçu, et profondemment dégouté de ton choix, alors tu comptais me le cacher aussi longtemps que tu le pouvais. Tu savais que je n'arriverais pas à te regarder en face, et ça t'effrayait plus que tout, alors tu as decidé de le taire. Tu savais aussi que je me mettrais en colère, et surtout, que j'éprouvait un dégout que je n'avais encore jamais éprouvé envers toi. Et c'est ce qui t'effraie le plus. Alors tu ne m'as rien dit, tu as préféré attendre, que je m'en rende compte par moi même, te disant que d'ici là, tu aurais surement trouvé une solution aux pulsions que tu ressens, que tu aurais trouvé un moyen de contourner ta vie, tu t'es dis que tu garderais le secret, peut être même jusqu'à la fin de tes jours, que tu épouserais ce fichu bulgare, en vivant secrètement ton amour passionnel sans que personne ne s'en apercoive jamais. Mais plus que tout tu avais peur que je le découvre, moi, ton frère, la personne que tu chérie le plus, l'opinion que te tiens le plus à cœur. Ca t'angoissait, cruellement, d'où ton air si pâle ce matin. Peur que je quitte, que je t'oublie, que je te raye de ma vie face à des pulsions si répugnantes, envers un membre de ta propre famille. Que je te regarde comme un troll, comme une pourriture, comme une personne immonde. Que je ne t'aime plus, que je ne veuille plus de toi. Parce que même si tu pouvais continuer toute ta vie a vivre avec lui, tu ne pourrais plus vivre sans moi. »

Il soupire. D'un geste brutal, il debarasse le bureau, jetant tout son contenu sur le sol, sechement, sauvagement. Puis, il s'empare de la lampe, et, sans le moindre bruit, la fracasse violemment contre le mur. Des bruits de verres se répandent sur le sol. « Tu me prend vraiment pour un abrutis, Melpo. Tu me prend vraiment pour un enorme con, et ça me déçois terriblement, plus encore que tout ce que tu peux imaginer. Je n'aurais déjà pas cru que tu puisses t'abaisser à une chose pareille. Mais par amour pour toi, j'étais prêt à l'accepter. Mais que tu me le cache.... » Ses poings se serrèrent si fort que du sang vint perler sur sa paume. Il mit un coup de pied dans la chaise. Il craquait. La non reaction de sa sœur, et sa facon de l'ignorer, de faire comme si il n'y avait rien, le mettait tout simplement hors de lui.
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Melpomène Lestrange
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Melpomène Lestrange
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 Secrets, secrets. - Melpomène. Ymup
Âge :  25 ans à se battre pour le pouvoir.
Sang :  Le sang des Black est pur, ode irrévérencieuse à la noirceur de leurs âmes, liquide vermillon qu'ils ne sauraient gaspiller. Sang royal où se mélange magie noire, ambition incontrôlée et soif de pouvoir.
Allégeance :  Marque des Ténèbres assumée, Melpomène fait partie des Mangemorts. Loyale servante depuis les premières heures de Voldemort.
Profession :  Melpomène travaillait autrefois à la morgue, embaumant derrière elle les secrets des siens. Aujourd'hui fugitive.
Ancienne école :  Poudlard dans une maison bordée d'émeraude - berceau de rencontres qui ont changé le cours de sa famille et qui ont façonné un destin aussi sombre que son patronyme.

Priori Incantatem
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Inventaire:
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MessageSujet: Re: Secrets, secrets. - Melpomène.   Secrets, secrets. - Melpomène. EmptyVen 25 Nov - 21:53

Elle le sent tendu alors qu’elle s’appuie contre lui, son frère. Mais elle choisit d’attendre, bien consciente que la tempête était encore toute proche, lancinante au fond de ses yeux froids. Pour la première fois depuis des années, la sorcière aurait préféré qu’il s’en aille. Si les moments passés blotties au creux de ses bras étaient en général doux et sucrés, la petite princesse des Black ne parvenait pas à trouver confort auprès d’Helios. Pas aujourd’hui. Pas alors que chacun de ses gestes semble lui faire du mal, pas alors qu’elle peut le sentir fébrile sous ses paumes. Elle voudrait qu’il s’en aille, Melpomène. Elle voudrait qu’il s’en aille parce qu’elle n’est pas prête. Elle n'est pas prête pour la grande discussion qui s’annonce, elle n’est pas prête pour la douleur d’une trop rare dispute. Elle n’est pas prête à se disputer avec celui qu’elle considère comme une partie d’elle-même, tout simplement. « Je vais bientôt partir, tu sais. Un bulgare si j'ai bien entendu. » il la lâche brutalement et c’est une lueur blessée qui miroite au fond des yeux de la benjamine. Elle est forte, la Black. Les épaules droites et le menton redressé de fierté, manières parfaites et langue acerbe - digne héritière de l’éducation de Janus et Morgana, subtil mélange des qualités du père et de la mère. Elle avait hérité la force de caractère du premier et la manipulation de la seconde. Elle était forte, Melpomène. Elle s’était habituée au pouvoir de la lune avec discipline, apprenant à apprécier les plaisirs de la nuit tout autant que ceux du jour. Elle avait réussi à accepter sa part d’ombre après l’avoir rejetée tout un temps, elle avait accueilli le monstre en son sein comme peu en étaient capables. Du haut de ses vingt-quatre hivers, Melpomène Black avaient probablement vécu plus d’horreurs que quiconque. Et pourtant, ses lèvres restaient hermétiquement scellées et ses billes chaque jour un peu plus noires. Sauf lorsque cela touchait à Helios. Lorsque son frère était impliqué, ses mots se faisaient poignards enfoncés au fond de son coeur et le moindre regard empreint de colère ou de déception était un affront. Alors elle se braque déjà, la cadette. L’animal blessé au fond des yeux alors qu’elle se relève lentement à sa suite. Les doigts accrochés avec force autour du tissu de sa robe. Elle ferme les yeux quelques instants, la sorcière et l’amoureuse. Elle ferme les yeux quelques instants car le collier de Janus pèse lourd sur ses clavicules. Il amplifie toutes ses humeurs dans un ultime prix à payer pour son secret - la délicatesse de l’or cachant bien des cicatrices, dont l’une, la plus récente qui s’étendait de la naissance de son épaule à son nombril. Elle ferme les yeux quelques instants car elle peut presque sentir la colère et la tristesse courir sous sa peau. Elle ferme les yeux quelques instants car si lui perd le contrôle, il lui fait le garder. Il se tient bras croisé devant la fenêtre et elle reste loin, les mains sur les genoux et la respiration à peine tremblante. C’est le moment ou jamais de se ressaisir. Pour elle, pour lui, pour eux.

« Arrête, Melpomène. Cesse de te moquer de moi, je ne suis pas stupide, et je lis dans tes yeux comme dans un livre ouvert. » elle fronce le nez alors que ses orbes restent fixées sur son dos. Il a raison. Il lit dans ses yeux comme dans un livre, son frère aîné. N’en reste qu’il n’a jamais pu lire son coeur. Car si elle lui confie habituellement tout, les battements de son coeur sont toujours restés son plus cher secret. Il connaît tout d’elle, Helios. Sauf peut-être le plus important. Que derrière ses sourcils froncés et ses claquements de langue dédaigneux, que derrière ses airs de reine des glaces, elle a toujours été amoureuse. Elle ne peut pas se souvenir d’une époque où elle ne l’a pas aimé, Melpomène. Elle n’y arrive plus et elle n’est même plus sûre que ça ait un jour été le cas. Elle se souvient de ses gribouillages d’adolescentes aussitôt jetés au feu, elle se souvient de ses rêves inavouables chassés d’un haussement d’épaule au petit matin. Elle se souvient des traits de Caerwyn imprimé sur ses paupières. Elle se souvient de ses ricanements adolescents lorsque Nour lui demandait si elle avait quelqu’un d’autre après sa rupture avec Aleksandr. Elle se souvient des mensonges, aussi. Du bracelet qu’elle garde soigneusement caché dans un des tiroirs de sa commode, protégé par un sortilège. «  Tu savais que je serais déçu, et profondément dégouté de ton choix, alors tu comptais me le cacher aussi longtemps que tu le pouvais. Tu savais que je n'arriverais pas à te regarder en face, et ça t'effrayait plus que tout, alors tu as décidé de le taire. Tu savais aussi que je me mettrais en colère, et surtout, que j'éprouvait un dégout que je n'avais encore jamais éprouvé envers toi. Et c'est ce qui t'effraie le plus. Alors tu ne m'as rien dit, tu as préféré attendre, que je m'en rende compte par moi même, te disant que d'ici là, tu aurais surement trouvé une solution aux pulsions que tu ressens, que tu aurais trouvé un moyen de contourner ta vie, tu t'es dis que tu garderais le secret, peut être même jusqu'à la fin de tes jours, que tu épouserais ce fichu bulgare, en vivant secrètement ton amour passionnel sans que personne ne s'en aperçoive jamais. Mais plus que tout tu avais peur que je le découvre, moi, ton frère, la personne que tu chérie le plus, l'opinion que te tiens le plus à cœur. Ca t'angoissait, cruellement, d'où ton air si pâle ce matin. Peur que je quitte, que je t'oublie, que je te raye de ma vie face à des pulsions si répugnantes, envers un membre de ta propre famille. Que je te regarde comme un troll, comme une pourriture, comme une personne immonde. Que je ne t'aime plus, que je ne veuille plus de toi. Parce que même si tu pouvais continuer toute ta vie a vivre avec lui, tu ne pourrais plus vivre sans moi. » et dans le silence qui retombe après sa tirade, Melpomène peut entendre son coeur se briser. L’entendre et le sentir, douloureux au creux de sa poitrine. Car elle réalise au creux de ses mots que s’il pense tout savoir, il n’a en réalité rien compris. Ce ne sont pas des pulsions qu’elle ressent, la benjamine. Elle est amoureuse. Et Dieu seul sait qu’elle a essayé. Essayé de penser à d’autres, essayé de ne plus penser à lui, essayé de passer à autre chose. Essayé d’être malheureuse sans lui plutôt que de de goûter au bonheur au creux de ses bras - fusse t’il interdit. Elle s’est battue, Melpomène. Contre elle, contre lui, contre eux - mais elle a abandonné il y a bien longtemps. Elle a bien vite compris que toutes ses tentatives seraient toujours vaines et qu’il y aurait toujours quelque chose au fond des yeux de Caerwyn qui suffirait à faire battre son coeur. Car si Helios est la moitié de son âme, Caerwyn est celui dont le souffle réveille son palpitant. Elle ne peut vivre ni sans l’un ni sans l’autre, Melpomène. Condamnée à souffrir écartelée entre deux hommes qu’elle aime trop. Différemment, tellement différemment - mais toujours trop. Dans le silence, c’est son coeur qui se brise encore et encore parce qu’elle n’a jamais ressenti de dégoût, Melpomène. Elle a eu peur, tellement peur. Peur de ce coeur qui battait trop fort et trop vite, peur d’un jour perdre tout ceux auxquels elle tient si fort. Peur de s’être battue en vain.

D’un geste, il débarrassé le bureau. Le contenu s’écoule sur le sol dans un bruit de verre brisé et la sorcière sourcille à peine. Tout peut s’arranger, quand on sait comment s’y prendre. Le verre se répare et le désordre peut se régler à l’aide d’un sortilège. Pour son coeur qui semble s’être arrêté de battre, vexé et blessé - il se pourrait bien qu’il n’y ait pas de remède. La magie n’a pas encore trouvé de solution aux maux d’amour, pas d’étage à St Mangouste pour les myocardes cassés. « Tu me prend vraiment pour un abrutis, Melpo. Tu me prend vraiment pour un énorme con, et ça me déçois terriblement, plus encore que tout ce que tu peux imaginer. Je n'aurais déjà pas cru que tu puisses t'abaisser à une chose pareille. Mais par amour pour toi, j'étais prêt à l'accepter. Mais que tu me le cache.... » c’est son moment. Le moment de tout avouer, de laisser les larmes qui se battent derrière ses paupières sortir, de dénouer sa gorge sèche. C’est le mot d’alléger cette conscience qui ne lui pèse pourtant jamais, c’est le moment. Maintenant ou jamais. Et Melpomène choisit jamais. Parce qu’elle ne veut pas prendre le risque. Parce qu’elle ne sait pas comment choisir maintenant. Parce qu’elle ne connait que les sifflements du serpent et qu’ouvrir son coeur est un exercice qu’elle n’a pas encore l’habitude d’exécuter. Elle choisit jamais parce que la lueur qui brille au fond des yeux de son frère n’est pas celle qu’elle aurait tant aimé voir, elle choisit jamais parce que c’est plus facile que de choisir maintenant. Elle sait comment calmer les colères d’Helios, Melpomène. Elle l’a toujours su. Alors elle se laisse guider par son instinct, s’avançant malgré le coup de pieds et malgré la chaise qui craque. Elle s’avance les yeux rivés sur son visage et les traits empreints non pas de la culpabilité qu'il aurait probablement aimé y voir mais d’une infinie tristesse. Ses sourcils ne sont plus froncés et la commissure de ses lèvres tremble légèrement des sanglots qu'elle retient avec force. « Helios… » Ses doigts se referment autour de ses poignets et elle les tient fermement. C’est le loup qui a refermé ses griffes, la benjamine utilisant la lune que pour maitriser ses doigts. Elle esquisse un sourire, lointain et presque fantomatique, hésitant sous les gravats de son coeur. « C’est faux. » ce n’est pas ce qu’il veut entendre alors elle le sait, plantant ses yeux au fond des siens alors que sa main remonte le long de son bras. « Je suis proche de Caerwyn, oui. » avoue t’elle à demi-mots « Mais ce n’est pas ce que tu penses, je te l’assure. » et ses mots sont criants de vérité. Parce que si elle ne dit pas toute la vérité, ses yeux crient la vérité, sa vérité. Qu’il se trompe. Qu’il l’a profondément blessée en se trompant. C’est une bonne menteuse, Melpomène, surtout lorsqu’elle est persuadée d’avoir raison. Sa main se pose sur son épaule alors qu’elle pose son front contre le sien, laissant une larme solitaire rouler sur sa joue pâle. « Ce n’est pas comme ça, ce n’est pas ça. » les mots ne tremblement plus alors qu’elle ferme les yeux, près, si près de son visage. Elle sent qui se calme tout doucement alors elle continue, ferme. « Ca ne l’a jamais été et ça ne le sera jamais. » parce que c’est bien plus beau ce que tu sembles penser. Parce que je n’en aurai jamais honte, parce que je l’aime. Parce que je l’aime autant que je t’aime toi, parce que vivre loin de l’un d’entre vous est trop me demander. Alors elle garde les yeux fermement clos. Petite princesse sur son trône de mensonges, petite princesse avec ses illusions au creux des paumes.

Elle s’éloigne lentement sans un regard de plus pour les débris s’étendant au pied du bureau. Ca n’a pas d’importance, ça n’a plus d’importance. Elle revient vers lui alors qu’elle murmure, la paume posée sur son coeur - « Je te le promets Helios. » et elle sait qu’elle joue avec le feu. Et elle sait que c’est peut être le mensonge de trop. Mais c’est son coeur qui lui crie avant même qu’elle n’ait pu retenir les syllabes. Elle respire au creux de son cou avant de se saisir de sa baguette pour réparer verre brisé et bois écroulé, étouffant un soupir de soulagement alors qu’elle se retourne une nouvelle fois vers lui. « Je suis fatiguée, Helios. La soirée a été longue et j’ai vraiment besoin de dormir… » elle baisse les yeux alors qu’elle dépose un baiser sur la peau de sa joue, ses mains toujours posées sur ses avant-bras. Le bout de ses doigts effleurant la marque par dessus le tissu, un petit sourire complice à la commissure des lèvres. « Bonne nuit, Helios. » elle sait qu’il ne la croit probablement pas tout à fait. Mais elle sait aussi que l’orage est passé, esquivé. Pour ce soir du moins… Elle attend patiemment qu’il soit sorti de la chambre, le coeur serré et un bouquin fermement serré entre les doigts. Et lorsqu’elle a entendu la porte de sa propre chambre se refermer, elle s’écroule sur son lit - la tête entre deux coussins, les joues soudainement perlantes de trop de larmes et le corps agité de sanglots silencieux.

Car si Melpomène Black semble toujours forte, il arrive que le masque se fissure. Il arrive que le masque se craquèle et laisse entrevoir, derrière - tout derrière - une humanité bien trop fragile.
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