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 Don't let me down (Eadwig - fb)

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Zelda Gnýrsdóttir
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Zelda Gnýrsdóttir
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Parchemins :  418
Crédits :  BALACLAVA (avatar), Tumblr (gifs), bat'phanie (code signa)
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Âge :  21 hivers étalés sous les pieds - 21 pages déjà tournées et bien trop d'encre versée sur des ratures.
Sang :  Mêlé. Presque pure mais déjà trop souillée.
Allégeance :  La poupée s'aligne sur qui l'étouffe - Zelda se laisse aller au milieu du contexte actuel, penchant vers les Mangemorts par commodité.
Profession :  Danseuse, l'écran de fumée ondule et se réinvente pour qui désire la voir. Prostituée, la luxure au creux des cuisses.
Ancienne école :  "La vie" aurait-elle pu répondre.

Priori Incantatem
am i free?: yes
Inventaire:
code couleur: #E3830E
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MessageSujet: Don't let me down (Eadwig - fb)   Don't let me down (Eadwig - fb) EmptyVen 4 Aoû - 14:16




don't let me down


ZELDA ET EADWIG

13 JANVIER 1952

Les choses étaient loin de s’arranger pour l’Islandaise. Ses malheurs oubliés pour le temps d’une soirée - ou d’une vie - dans un épais nuage opiacé. Tourne, tourne la jolie danseuse. Inlassablement, les journées de la poupée tirent en longueur. Malicieuse ingénue sur les planches du cabaret des Weasley, étoile brillant sans mal sous les regards lubriques. Tourne, tourne la jolie danseuse. Encore et encore, jour après jour. Loin du monde et de ses tumultes, Zelda ne prête pas attention au bruit. Détournant le regard devant les affiches présentant le visage des fugitifs - qu’ils soient Lux ou Mangemorts - refusant d’écouter les cris et les protestations. Londres saignait. Et la poupée s’efforçait de garder les yeux fermés sur toutes les horreurs commises au nom d’un pouvoir illusoire. Plus que jamais, la danseuse ondulait des hanches, ses cheveux bruns coulant en cascade sur le creux de ses reins comme on promet un peu de paix aux blessés. Rien ne pouvait l’atteindre du haut de son piédestal, rien ne comptait. Elle n’avait aucune raison - ni aucune envie - de se battre, Zelda. Elle n’avait plus rien à perdre mais plus rien à gagner non plus. Elle ne désirait pas le pouvoir. Elle ne désirait pas le gloire, la puissance. Elle n’avait personne à sauver, personne à protéger. Encore bien aurait-elle voulu protéger les quelques rares personnes ayant percé son brouillard, sa magie était instable. On ne lui avait jamais apprit, à la poupée. La baguette offerte par Ingvar il y a de ça au moins une éternité prenait la poussière dans un des tiroirs de la petite chambre. Incapable de maîtriser les filaments de sa magie, gestes et pensées désordonnés par trop d’Opium. Non, décidément, Zelda était juste bonne à garder les yeux résolument fermés. Ignorer le monde pour que, peut être, on finisse par l’oublier. Ne pas porter attention aux combats pour que, enfin, on finisse par la laisser disparaître. Ecran de fumée. Ecran de mensonges.

Tourne, tourne la jolie danseuse. Laisse vertu et honneur s’oublier sur les notes d’un saxophone, laisse Ragnví mourir un peu plus avec chaque claquement de tes talons sur les planches. Elle n’avait pas le choix, de toute façon. Pour que Zelda puisse survivre, elle avait à mourir. Pour que Zelda puisse continuer de respirer, Ragnví devait suffoquer. Les rideaux se tirent sur ses courbes dévoilées, la poupée s’empressant de recouvrir l’opale de sa peau d’un peignoir de soie. Joan sait comment parer ses filles d’apparats brodés, les gallions des Weasley jamais gâchés mais toujours mis à profit pour parer les belles de jour. La soie, toute en transparence, ne cache pas grand chose de ses membres déliés mais cela suffit à Zelda pour retrouver une contenance chimérique. Ses doigts tremblants allument une cigarette moldue sans même y penser, l’incapable craquant l’allumette entre ses ongles rongés. Son numéro est peut être terminé - son quart d’heure au soleil, car le monde cesse de tourner sous les lumières aveuglantes - mais la nuit est encore longue. Après la danse, la disgrâce. Car son répit est terminé, elle qui a longtemps arpenté les couloirs du bordel comme un fantôme doré. Elle que Joan voulait garder pour le plus offrant, elle qu’elle voulait préserver encore un peu. Le traitement de faveur a prit fin sans excuse ou sourire réconfortant: ce que la maquerelle donne, la maquerelle reprend.

Un rapide coup d’oeil à l’horloge trônant dans les coulisses lui indique qu’il lui reste une heure avant de devoir rejoindre un client. Elle ne fait pas partie des filles les plus demandées, Zelda. Poupée inexpressive entre les draps de coton, elle ne met que peu de coeur à l’ouvrage. Assez pour que certains habitués continuent à louer l’exotisme lointain de ses yeux couleur glacier. Assez que pour faire en tomber certain sous le charme de ses mouvements maladroits. Mais jamais assez que pour vraiment se faire une réputation. Il y avait bien d’autres filles entre les murs de la Main au Chaudron capables de satisfaire les plus exigeants. Zelda, elle, était une toile vierge. Elle avait cette faculté de laisser les hommes projeter leurs désirs sur ses traits inexpressifs, danseuse de papier mâché qu’ils pouvaient tordre à l’envie. Alors, le fantôme se glisse parmi les couloirs du bordel, bénissant ci et là quelques âmes perdues d’un sourire mutin. Et puis, une main se referme sur son bras malingre, la danseuse esquissant une moue de surprise. Ses orbes tournent pour venir se poser sur Eadwig, un léger sourire prenant place à la commissure de ses lèvres. Comment ne pas le reconnaître. Eadwig et son visage rieur, Eadwig et ses cheveux roux. Eadwig qui tient toujours ses promesses. Eadwig qui, petit à petit, à réussi à percer les trop nombreux masques de l’orpheline. « Eadwig ! » le salue t’elle du bout des lèvres, son regard coulant rapidement sur le couloir feutré. « Que fais-tu ici ? » murmure t’elle à peine, la voix encore rauque de fumée.
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