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| Ivanka D. M. ▲ For everytime they wanna count you out. | |
| | Sujet: Ivanka D. M. ▲ For everytime they wanna count you out. Mer 13 Juil - 0:16 | |
| Murdarov Ivanka Demetria'Cause sometimes it's more fun to fight A little taste of magic on your lips▲ Nom : Murdarov, comme chaque membre de son clan ou de sa famille, suivant comment vous l’entendez. Quoi qu’il en soit, elle se garde bien de se présenter si elle peut l’éviter, sachant que ça lui ferme plus de portes que ça ne lui en ouvre. Ce qui ne l’empêche pas d’être profondément fière de son héritage et les traditions dans lesquelles elle a grandi. ▲ Prénom : Ivanka, Demetria, deux prénoms plutôt communs qui ont été portés par de grandes chasseuses de créatures avant elle. La tradition familiale veut qu’on donne généralement des prénoms rendus célèbres dans le clan par des ancêtres en priorité, pour porter chance au nouveau-né. ▲ Date et lieu de naissance : 1921, le 17 septembre pour être plus précise. Ivanka est née en Italie, non loin de Rome. ▲Nature du sang : Sang-mêlé, son père était un sorcier et sa mère une moldue, chose plutôt répandue dans la famille où le sang ne revêt pas une importance considérable, bien au contraire. ▲Profession : Chasseuse de créatures, Ivanka participe aux traques organisées par le gouvernement et s’y perd corps et âme, estimant qu’elle n’est pas douée pour autre chose. ▲Statut matrimonial : Célibataire, elle n’a pas encore trouvé chaussure à son pied et ça n’a pas été faute d’essayer. Hommes, femmes, sorciers, moldus, personne n’a réussi à percer sa carapace jusqu’à présent. ▲Ancienne maison (ou école pour les bulgares) : Beauxbâtons, à l’époque ses parents voyageaient à travers la France et ils ont donc décidé de l’envoyer dans l’école française. Une aubaine pour Ivanka qui n’a pas dû subir autant d’injustices que si elle avait mis les pieds à Durmstrang par exemple. ▲Patronus : Une Hirondelle, un oiseau migrateur souvent associé à la solitude, l’émigration et la séparation. Ivanka n’a vu son patronus qu’à de rares occasions, n’ayant pas forcément besoin de faire souvent usage de ce sort. ▲Baguette Magique : 27 cm, rigide, bois de Cyprès associé aux enfers chez les Grecs et les Romains mais surnommé arbre de vie chez plusieurs peuples pour qui il est sacré, notamment de par sa longévité. En son cœur se trouve un crin de sombral, créatures appréciées des Murdarov qui ont appris à les apprivoiser. ▲Particularité : Mis à part son aptitude au combat et à la traque des créatures magiques, Ivanka est une sorcière comme une autre. Elle a juste développé avec le temps un talent pour le dessin qu’elle utilise autant pour son métier que par passion. ▲Amortentia : Trois odeurs distinctes sont identifiables : celle d’un feu de bois, d’un vent frai en forêt et de la brise marine. S’y mêlent aussi parfois les effluves du whisky pur feu, de la peinture fraiche et d’une averse en été. ▲Epouvantard : Elle-même, transformée en loup-garou, avec le corps de son grand-frère Mihayl gisant mort à ses pieds tandis qu’elle dévore sa chaire encore tiède. La mort de son frère reste son plus grand traumatisme et elle n’arrive pas à échapper à ces cauchemars qui la tourmentent encore aujourd’hui. Je jure solennellement de faire usage du sortilègeIncarcerempour servir ma cause | |
"Parlez-nous un peu de vous. Si vous deviez vous décrire en quelques mots que diriez-vous ?" Que je suis une grosse connasse. Quoi ? Vous vous attendiez à des compliments ? C’est vraiment pas le genre de la maison alors passez votre chemin. Je fais pas dans les sentiments, dans le mélodramatique, dans le politiquement correct. Moi ce que j’aime, c’est emmerder le monde, lui faire un gros doigt d’honneur et passer mon chemin en ricanant, sans oublier de faire une blague bien sarcastique teintée d’humour noir. Je suis cette nana qui se fou des conventions, de la politesse, qui mord avant d’être attaquée, qui traque sans relâche. Je défends bec et ongle ce qui me tient à cœur, je protège les miens et ceux que j’estime méritants. Je sers mes intérêts et ceux de ma famille tout en vivant la vie à cent pourcents. Je sais que je ne trainerais pas longtemps dans le coin pour me permettre de me reposer sur mes lauriers, avec mon métier carpe diem prend tout son sens, croyez-moi. Alors mes émotions je les tais autant que possible, je m’empêche de ressentir quoi que ce soit car ce serait creuser ma tombe, sauf avec les miens. Je me cache derrière mes airs de guerrière pour qu’on ne réalise pas que certaines choses me touchent plus qu’elles ne le devraient. Parce que la faiblesse, chez les Murdarov, c’est pas permis, compris ?
"Grindelwald domine l'Angleterre et la Bulgarie depuis 6 ans en quoi cela-t-il influé sur votre quotidien ?" Cela a changé beaucoup de choses, autant pour moi que pour ma famille. Avec Grindelwald, on a réussi à obtenir une certaine reconnaissance, une réelle utilité. Les rancoeurs sont toujours tenaces, je ne vous le cache pas mais c’est un peu plus vivable. L’image de notre famille est toujours ternie, certes, mais on est utiles maintenant, réellement. On suit les directives du gouvernement parce que c’est la chose à faire, parce qu’est au contact de Grindelwald et des spaseni qu’on fera le plus de profit. Alors on ferme les yeux sur certaines choses, on prend ce qu’on nous donne, comme les terrains où on a pu s’établir pour délaisser un temps notre habitude de nomades. Opportunistes vous dites ? Ouais, sûrement mais qui ne le serait pas avec une situation et une histoire comme la notre ?
"Vous voyez un passant dans la rue se faire malmener par deux spaseni, serviteurs de grindelwald, que faites-vous ?" J’ai envie de vous répondre que je passe mon chemin parce ça me regarde pas. S’ils ont décidé de le malmener c’est qu’il a sûrement quelque chose à se reprocher. Sauf que je me connais, alors j’ai meilleur temps de m’adosser à un mur et de profiter du spectacle en faisant des commentaires bien sentis. Je préfère pas me mêler de ce qui me touche pas directement, c’est la chose la plus intelligente à faire, à mon sens. Et si quelque chose me dérange, je me casse, radical mais efficace. Je n’interviens que si c’est quelqu’un que je connais et qu’il mérite pas un tel traitement… et encore, faudrait que ce soit une personne que j’apprécie et j’en connais pas tant en ce bas monde.
« Vous voila devant le miroir du Riséd, que pensez-vous y voir ? » Un monde où les créatures magiques ont été éradiquées, où mon grand-frère n’est pas mort, où ma mère est toujours parmi nous, où Dimitri est pur et inchangé. Un monde où il fait bon vivre, où les monstres ne menacent pas de bouffer toute votre foutue famille. Je sais que je n’aurais plus vraiment d’utilité mais je pourrais dessiner ou peindre, ça me plairait. Alors je pense que je me verrais couverte de peinture et heureuse, vraiment. Pas constamment sur le qui-vive à essayer de voir des signes où il n y a pas lieu d’être. Un monde où je pourrais faire confiance aux autres et où je ne serais pas jugée simplement à cause de mon nom de famille.
« Par chance, vous vous trouvez en présence des trois reliques de la mort, mais vous ne pouvez en choisir qu’une. Laquelle prendriez-vous ? » La pierre de résurrection, sans hésitations. Je sais que ça ne les ramènera pas mais bon sang que ça ferait du bien ! Je donnerais n’importe quoi pour pouvoir connaître ma mère, partie trop tôt ou revoir Mihayl… J’y trouverais toutes sortes d’utilités de toute façon, j’en retirerais même de précieux conseils si je pouvais converser les Murdarov tombés au combat. Je pourrais même monnayer son utilisation pour vivre tranquille, ça me dérangerait pas du tout de partager mais pas avec n’importe qui ou alors à condition d’en obtenir un très bon prix. Puis je pourrais me rappeler leur visage qui s’estompe avec le temps, me laissant des souvenirs et pas de simples croquis griffonés avec mes larmes. | ▲ pseudo ou prénom : maybedumbmaybewise / Inès ▲ âge : 26 ans, la dépression ▲pays : Suisse ▲ Connexion : Autant que faire se peut ▲ scénario ou inventé : Inventé of course ▲ avatar : Kat bigboobs Dennings ▲ Où avez-vous connu le forum ? : Mais je suis le forum voyons ▲ quelque chose à rajouter : Non, vous méritez pas ▲ crédits : arcadie |
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Dernière édition par Ivanka D. Murdarov le Jeu 14 Juil - 19:23, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Ivanka D. M. ▲ For everytime they wanna count you out. Mer 13 Juil - 0:27 | |
| Everything's fucked upand by everything, I mean me. Before we fell; On n’entendait que le bruit des fagots de bois qui crépitaient à mesure que le feu les consumait lentement, du moins Ivanka était focalisée sur ce son en particulier. Elle ne faisait plus attention aux échos du métal raclant contre sa lame pour l’aiguiser, ni à ses gestes devenus machinaux. Pourtant, le feu lui, l’obsédait, calmant ce cœur qui tambourinait dans sa poitrine comme avant chaque traque. Le soleil n’était pas encore couché que les foyers s’allumaient petit à petit dans le campement des Murdarov, teintant les environs d’une lueur rougeâtre. Seule sur un rondeau de bois, elle était adossée à la tente, déjà habillée pour chasser, perdue dans ses pensées alors qu’elle attendait ses frères. Ses rêveries furent interrompues par une assiette lourdement posée sur la table à ses côtés et son père lui lança un regard sévère. Mange. Ordonna-t-il en lui tendant les services et une serviette, avant de s’asseoir à ses côtés. Résignée, elle poussa un soupir agacé avant de délaisser sa lame pour entamer le contenu de son plat. Elle mangea en silence, sous le regard soucieux de Leonidas qui ne pipait mot, trop occupé à descendre la rakija qu’il distillait lui-même. Après quelques verres, il finit par rompre le silence par un grognement avant de lui poser la question qu’elle ne voulait pas entendre ce soir. Qu’est-ce qui ne va pas Ivanka ? Elle chassa l’interrogation d’une moue dédaigneuse avant de faire claquer sa langue. Rien. Pas maintenant. Demain. Lâcha-t-elle avant de saisir un verre et de le tendre à son père pour qu’il la serve. Ce dernier s’exécuta, non sans lever les yeux au ciel, un peu agacé d’avoir été éconduit. Il la laissa boire avant de revenir à la charge, sans un mot mais aidé d’un regard lourd de sens. Pourquoi tu ne viens pas ? Finit-elle par cracher, ne supportant plus qu’il la dévisage en silence pour la faire craquer, comme il en avait le secret. Il éclata de rire, ce qui la mit encore plus en rogne et devant son air renfrogné, son hilarité redoubla. Leonidas posa une main sur son épaule et Ivanka dû lutter contre elle-même pour ne pas se dégager à ce contact. J’ai promis à Mihayl qu’il pourrait mener la traque cette fois et nous avons tous les deux convenus que ce serait mieux que je ne vienne pas, pour ne pas intervenir. Il exerça une pression sur son épaule avant de continuer son explication, cherchant à se justifier. Je pars avec Valentin et Eleni, du côté Nord, je ne serais pas loin. Ils avaient besoin de moi car l’un des leurs est encore blessé, à cause de la dernière attaque. Tu sais, la commotion ? La jeune femme éclata d’un petit rire moqueur, signe qu’elle était satisfaite de ses explications. Ouais, c’te petite bite n’arrête pas de geindre quand il ne raconte pas pour la dixième fois comment il a été dégagé par la Banshee. C’est à ce moment-là que Dimitri s’écrase à leurs pieds, feignant la douleur, se moquant ouvertement du blessé dans une imitation complètement absurde qui déclenche l’hilarité des deux Murdarov présents. Ma tête ! Elle a failli me décapiter, vous l’avez tous vue ! Hurle-t-il d’une voix haut perchée en se tenant le crâne alors qu’Ivanka lui assène des coups de pied pour qu’il arrête son cinéma et se relève. T’es complètement con Dim’, tu sais bien qu’il est direct tombé dans les pommes ! Ajoute-t-elle avec un clin d’œil avant de lui tendre la bouteille de rakija que son frère saisit avec un sourire avant de boire directement au goulot. Après s’être essuyé la bouche, il la rend à son père avant de s’asseoir à ses côtés. Alors comme ça tu nous lâches ce soir ? Tu sais que maman n’approuverait pas que tu abandonnes ses bébés ? Demande-t-il d’un ton moqueur alors qu’Ivanka lève les yeux au ciel. Parler de leur mère n’est pas leur sujet préféré, cela rouvrait toujours de vieilles cicatrices et Dimitri le savait. Il essayait simplement de faire culpabiliser leur père en usant de ce stratagème. Anastasia, leur mère, était décédée il y avait de cela plus de 5 ans, d’une maladie fulgurante que personne n’avait vu venir. Pas de mort glorieuse pour cette née-moldue qui avait appris à se battre comme n’importe quel Murdarov admis dans le clan par un mariage. Elle s’était éteinte comme ses ancêtres avant elle, d’un mal purement et simplement moldu qui aurait pu être guéri par des médicomages si elle n’avait pas serré les dents pour cacher sa douleur. Personne ne l’en avait blâmé, ils ne savaient que trop bien que cette fâcheuse habitude leur était propre à tous, Anastasia s’était simplement surestimée et avait causé sa perte. Longtemps, Ivanka lui en avait voulu avant de se servir de cette mort comme d’un moteur pour aller de l’avant. Ce n’était qu’une raison supplémentaire de vivre avec acharnement, car la mort vous attendait toujours au tournant, quoi que vous fassiez. Tais-toi Dimitri et prépare toi, on part dans une heure. Asséna Mihayl à son frère cadet avant de le relever pour le pousser vers la tente. Il prit place avec un grognement et écouta son père lui dispenser des conseils de dernière minute qu’Ivanka suivit elle aussi avec attention. Lorsque le patriarche partit rejoindre son groupe, les deux chasseurs restèrent assis en silence, souriant de la bêtise de leur frère cadet qui scandait des chants de guerre à tue-tête en se préparant non loin. Je lui aurais déjà coupé la langue un millier de fois s’il était pas aussi bon, ce con. Avoua Mihayl à sa sœur tandis que ses yeux pétillaient d’amusement. C’est ça le pire, il est meilleur que nous deux combinés et ça me rend dingue des fois. Ricana-t-elle en se relevant. C’était l’heure, le soleil déclinait déjà dangereusement à l’horizon.
how do you like me now? Un hurlement déchirant déclencha une envolée de chauves-souris ou peut-être était-ce des oiseaux ? Ivanka n’était pas sûre, trop focalisée sur ses pas qu’elle voulait silencieux afin de ne pas les faire repérer. D’un geste de la main, Mihayl lui ordonna de monter sur la branche d’un chêne massif alors qu’il faisait signe à Dimitri de prendre de l’avance afin d’attirer le loup-garou dans le piège qu’il s’apprêtait à tendre. Rangeant son poignard dans son fourreau, Ivanka cala sa baguette dans sa bouche avant de monter le plus discrètement possible. De son perchoir, elle pouvait voir les bois alentours que la pleine lune nimbait de sa lumière jaunâtre. Un dernier regard en direction de son grand-frère et elle scruta la forêt à la recherche de Dimitri et du loup, sachant pertinemment qu’elle ne discernerait jamais le premier qui savait se fondre dans les ombres comme personne. Les minutes passèrent et la jeune femme savait que l’attente serait longue mais c’était un mal qu’elle devait prendre en patience, cela faisait partie du jeu. Elle se revoyait, petite, perchée sur un arbre, observant les adultes avec une admiration mêlée de peur. Elle devait pratiquement bâillonner Dimitri pour qu’il ne pousse pas d’encouragement alors que Mihayl le rouait de coups pour le faire taire. Cela faisait partie des meilleurs souvenirs qu’elle conservait de son enfance, aussi glauque que cela puisse paraître. À cette époque déjà, elle avait pris la fâcheuse tendance de dessiner ce qu’elle voyait, pour en prendre de la graine, pour se souvenir de ce qu’il fallait faire expliquait-elle à qui voulait bien l’entendre. C’était également à cause de Dimitri, parce que l’appris par cœur n’avait jamais été son fort, il avait besoin de s’exercer encore et encore, de pratiquer, de reproduire, de visualiser pour comprendre. Alors Ivanka dessinait autant pour elle que pour son petit frère ce qu’il fallait qu’ils apprennent… Pour Mihayl, elle avait dessiné les françaises, celles pour qui elle avait fini par avoir un regard lubrique avec l’âge, fanfaronnant auprès de son grand-frère qu’elle finirait par les compter dans son tableau de chasse. Mais tous les deux savaient pertinemment qu’il n’en était rien, sans pour autant le mentionner à voix haute de peur de briser ces moments de complicité. Cela faisait partie du jeu. Ils avaient été élevés à la sauvage comme disaient ses camarades de Beauxbâtons quand elle leur racontait des épisodes de son enfance. La plupart ne la croyaient pas vraiment, la traitant de menteuse face à ces histoires trop sanglantes et violentes pour être vraies à leur goût. Mais avec le temps, ils avaient fini par se rendre à l’évidence que leur camarade n’avait rien exagéré, au contraire, elle leur avait même caché les moments les plus croustillants, à ses yeux. La solitude forcée de sa scolarité n’avait pas été un problème pour Ivanka qui préférait qu’on la laisse tranquille, elle haïssait ces uniformes qu’on les forçait à porter, méprisait ces gosses de riches qui pleuraient pour un rien, se moquait des problèmes existentiels de ses camarades qui n’avaient jamais rien connu d’autre qu’une enfance dorée. Elle savait qu’elle s’en sortirait mieux qu’eux tous dans la vie, car ils en avaient une vision biaisée, faite de contes de fée et de rêves totalement absurdes sur lesquels elle crachait sans vergogne. Oh elle les avait méprisés ces petits français, leur préférant les livres et des études acharnées qui contribuaient à la garder hors des ennuis, sans quoi elle aurait fini par se faire renvoyer à force de les battre, elle le savait. Pourtant, pour la première fois de sa vie, elle avait connu la tranquilité dans les murs de Beauxbâtons. Elle pouvait dormir sans un poignard sous son oreiller, profiter d’un confort qu’elle n’avait jamais connu jusque-là : celui de n’avoir rien à faire elle-même, de ne pas participer aux tâches nécessaires à la vie en communauté. C’était un luxe, Ivanka en avait toujours été consciente, c’est pourquoi sa scolarité s’était apparenté à des vacances pour elle, contrairement à ses camarades qui se plaignaient constamment. Cela l’avait fait rire tant de fois et elle avait fini par s’habituer à leurs regards noirs et aux noms utilisés pour la qualifier, c’était la belle vie… Le sifflement de Dimitri la ramena à la réalité et elle se redressa, aux aguets. Le bruissement des branches fouettant un corps attira son attention vers un côté de la forêt et elle se tourna vers Mihayl. Nord-Est, il arrive. Chuchota-t-elle à son frère ainé qui hocha la tête. Persuadée que Dimitri entrainait le loup dans sa course, elle ne fit pas attention à la forêt derrière Mihayl et le grognement qu’ils entendirent tous les deux fut trop proche pour qu’ils ne réagissent à temps. Le hurlement du loup-garou fut bref alors qu’il plantait ses crocs dans la gorge dégagée de son frère. Interdite, Ivanka ne réagit même pas lorsqu’elle fut aspergée de sang après que le monstre ait arraché la tête de Mihayl d’un coup brusque. Je l’ai perdu... La voix de Dimitri mourût lorsqu’il arriva hors d’haleine sur les lieux et il marqua un temps d’arrêt pour embrasser la scène des yeux avant de pousser un hurlement rageur pour se jeter sur la bête. Le loup l’envoya valser d’un coup de pâte, laissant une marque profonde sur son torse, celle de ses griffes. Alors qu’il s’apprêtait à mordre Dimitri, Ivanka prit son élan et sauta sur le loup, plantant son poignard dans son crâne. Elle retomba sur le sol avec un bruit sourd et sonnée, la brune se traina vers son frère cadet qui gémissait de douleur non loin. Baignée du sang dans lequel elle rampait, elle essayait de contrôler ses haut-le-cœur et ne pas penser qu’elle était pleine de Mihayl dont le regard inexpressif était rivé sur elle derrière Dimitri. Dim’… Sa voix se brisa alors qu’elle s’accrochait à son frère pour le secouer. Il n’était pas mort mais aurait tout aussi bien pu l’être car cette marque sur son torse le changerait à jamais, Ivanka le savait. Réveille toi putain ! DIM ! Hurla-t-elle encore et encore pendant ce qui lui parût des heures. Elle n’avait plus de voix lorsque son père et le reste du clan les retrouva. Docile pour une fois, elle s’était laissée porter par Leonidas alors que les autres se chargeaient de Dimitri qu’ils regardaient déjà avec dégoût et du corps sans vie de Mihayl.
What's left of us? Arrête de tirer cette tronche Ka’, c’est pas ta faute. Lâcha Dimitri devant la mine déconfite de sa sœur, à son chevet. Ta gueule Dim’, j’ai foiré, c’est tout. Mihayl, il… Elle ne finit pas sa phrase, préférant s’éclaircir la gorge et remettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille pour dégager son visage. Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas partir ? Parce que je te laisserais pas te tuer, je te jure Dim’, j’en ai eu assez de cette merde. La rage est perceptible dans ses mots mais l’angoisse aussi, teintée de peur. Dimitri secoue la tête doucement, faisant hausser un sourcil à la jeune femme qui ne comprend pas. Je reste Ivanka. J’m’en fou, ils peuvent me cracher dessus autant qu’ils veulent, je te laisse pas, ni Bashta. Dimitri a toujours été le plus attaché à leur père et elle comprend qu’il soit un argument de choix à ses yeux. Mais elle ? Elle estime ne pas mériter cela et sa fierté la pousse à penser qu’elle s’en sortirait très bien sans lui, tout en sachant qu’elle se voile la face. Sans Mihyal c’est déjà assez dur alors perdre Dimitri en prime… Elle ne saurait pas ce qu’elle ferait, même si on l’a préparée à vivre avec l’idée que n’importe qui pouvait mourir ou être transformé lors d’une traque. Mais avec Dimitri ce n’est pas pareil, il ne sera qu’un semi-loup d’après les anciens et heureusement, sans quoi personne ne le laisserait rester. Alors, tes valises ou la mort Dimitri ? Le crochet du droit part comme un réflexe, Ivanka détaille leur cousin en montrant les dents, prête à le cogner à nouveau s’il ouvre encore la bouche. Dégage Lirim ou je t’arrache tes dents une à une et te les fais avaler. Ce dernier lève les mains au ciel avant de partir en éclatant d’un rire mauvais. Ivanka crache derrière son dos avant de refermer les pans de la tente qui sert d’infirmerie. Tu sais que tu pourras pas péter la gueule de tous ceux qui me feront des remarques du genre ? Il glousse et elle ne peut s’empêcher d’esquisser un petit sourire avant de lui frapper l’épaule. Ouais mais j’essaierais quand même, ça leur fera les pieds à ces cons. Elle sait qu’elle a tort Ivanka, que si ce n’était pas tombé sur sa famille, elle aurait pu être ce connard de Lirim pour quelqu’un d’autre. Mais c’est trop dur à accepter, même si cela va à l’encontre de son éducation, c’est Dimitri dont il est question. L’être le plus drôle, joueur, généreux, optimiste et casse-couille qu’elle connaisse. Cette pensée la ferait presque larmoyer mais elle se retient, elle sert les dents et est sauvée par son père qui fait éruption. Ivanka, Dimitri, j’ai parlé avec Valentin et Eleni, on va quitter la Bulgarie quelques temps, c’est la meilleure chose à faire après… ce qui est arrivé. Annonce-t-il de but en blanc, prenant place sur le tabouret à la droite du lit de Dimitri, face à Ivanka. Le cadet hoche doucement la tête alors que la brune essaie de se faire à l’idée. On va s’y établir, le temps que ça se tasse un peu. Ivanka grogne, pas ravie de cette annonce. Elle se mord la lèvre pour ne pas s’opposer à cette décision, consciente que c’est la meilleure solution pour Dimitri qui a besoin d’accommoder à sa nouvelle situation. Pourtant, cela la rend déjà folle d’avance, elle qui rêvait de parcourir l’Europe après toutes ces années bloquée en France pendant sa scolarité. Elle en a déjà beaucoup vu vous diraient certains mais de son point de vue à elle, il n’en est rien. Je pourrais avoir une chambre dans une belle maison de briques rouges, dis Daddy ? Plaisante Dimitri afin de mettre fin à cette atmosphère à couper au couteau. Leonidas esquisse un petit sourire qui n’atteint pas ses yeux, pour faire plaisir à son fils alors qu’Ivanka lève les yeux au ciel. T’es vraiment qu’un gros con sérieux. Rétorque-t-elle avant de se tourner vers son père. On part quand ? Ce dernier se lève, passe une main dans ses cheveux grisonnants et pousse un petit soupir avant de répondre calmement. Dès que Dimitri sera en état de voyager. Je vais commencer les préparatifs, je vous laisse. Son frère baisse les yeux sur son torse emmailloté dans les bandages alors que la jeune femme se retient de jurer. Elle sait qu’il est incapable de rester avec eux, avec Dimitri mais elle ne sait pas si c’est à cause de la culpabilité, du dégoût ou de la tristesse face à ce qui est arrivé, ce que Dim’ est devenu. Depuis l’accident, son père parle peu, uniquement lorsque c’est nécessaire et personne n’est dupe, ils savent qu’il ne parvient pas à supporter la mort de Mihayl en qui il plaçait tant d’espoir. Mais personne ne dit rien, tous feignent de ne rien voir parce que c’est le pain quotidien des Murdarov de perdre des chasseurs doués, des enfants chéris, des proches irremplaçables. Pourtant, Ivanka n’avait pas pu contenir ses larmes lors de la cérémonie, elle avait vu le corps de son frère partir en cendres sur le grand bucher en ayant l’impression qu’un bout d’elle partait avec. Cette mort, elle ne l’avait pas acceptée comme celle de sa mère et tant avant et après elle… Un goût amer ne la lâchait plus depuis cette nuit car elle aurait dû faire attention, voir l’attaque venir, prévenir Mihayl. Elle se rendait compte qu’elle ne parvenait pas à tourner la page parce que c’était encore trop tôt et surtout parce qu’elle n’avait pas pu lui faire des adieux comme elle l’aurait voulu. La dynamique de la fratrie changerait complètement sans lui, c’était le plus posé d’entre-deux, celui qui canalisait leurs bêtises tout autant qu’il en suggérait discrètement à Dimitri quand il croyait qu’Ivanka ne l’observait pas. C’était celui qui soulageait leur père de certaines responsabilités, qui s’assurait que le chaos ne régnait pas dans leur foyer quand le patriarche avait le dos tourné. Et maintenant ils allaient devoir vivre sans lui, Dimitri allait voir sa vie changée sans son soutient, c’en était presque trop pour elle. Alors Ivanka était partie avant même la fin de la cérémonie pour noyer sa douleur dans les bois et crier sa frustration loin de tous, pleurant librement en sachant que personne ne la verrait. What do you say to taking chances ? Elle observe le terrain, une moue dubitative sur les lèvres alors que son frère fait de même. Elle est où ma maison en brique ? Ose-t-il demander d’une voix moqueuse alors qu’elle se tourne vers lui pour le frapper à l’épaule pour la vingtième fois de la journée. Putain mais c’est quoi ce pays de merde sérieux ? Demande-t-elle à son père qui installe le campement sans répondre à ses deux enfants consternés. On va vraiment rester sur ce champ boueux ? Vous êtes sérieux ? Elle râle Ivanka parce qu’elle n’a pas d’autres possibilités et que c’est surtout pour la forme, tout le monde s’en rend compte. Alors, parce qu’il est le pro pour détendre l’atmosphère, Dimitri commence à balayer les horizons de ses bras avant de prendre un ton des plus sérieux. Voyons chère Madame, vous avez ici un investissement en or, du cinq étoiles même ! Que dis-je, c’est THE SPOT que tout le monde s’arrache. Elle lui jete un regard mauvais mais il continue sur sa lancée, prêt à tout pour dérider sa sœur. Sous ses airs bucolique, ce champ est au top de la mode ! À votre gauche un étang avec des canards pur-sang andalous. Sur votre droite une forêt d’arbres d’architecture purement gothique. Et cette herbe ! Dieu, cette herbe ! On m’annonce par parchemin qu’elle se fume, par Merlin ! Un rire rauque vient troubler les pitreries de Dimitri et pour la première fois depuis des semaines, Leonidas rit à en pleurer. Très vite, son frère se joint à lui, fier de sa blague alors qu’Ivanka est trop sonnée pour les suivre. Un sourire en coin, elle les observe monter la tente de leurs baguettes, hilares et elle se dit que finalement, l’Angleterre ce n’est pas si horrible que ça. Que peut-être, ici, ils pourront recommencer à zéro et recoller les morceaux. Si Dimitri arrive à rester optimiste et son père à rire, alors elle peut faire un effort également. Ils en ont tous terriblement besoin. Les regards des autres Murdarov les forcent à baisser d’un ton et ils se remettent au travail, Ivanka y compris. En silence, elle fait en sorte de recréer cet univers ancré dans leurs habitudes, mettant un soin particulier à soigner tous les détails afin qu’aucun d’entre eux ne soit dépaysé. C’est contradictoire mais logique à ses yeux, leur environnement change mais pas leur foyer, seul le paysage témoigne d’une quelconque variation, rien d’autre. Lorsque tout est prêt, les trois adultes s’attablent dehors alors qu’Ivanka prépare le diner et que Leonidas sort la rakija. Seule l’absence de Mihayl témoigne de leur monde altéré à jamais. Mais les Murdarov sont résilients, ils s’obstinent à imposer au monde leur présence, désirée ou non. CORRUPTION WILL HAUNT YOU ↓ MUDBLOODS AND MURMURS
Dernière édition par Ivanka D. Murdarov le Ven 15 Juil - 17:52, édité 5 fois |
| | | Melpomène Lestrangelive like legends Parchemins : 3965 Crédits : Tearsflight (avatar), LAZARE (codage signature), MØRK (gif profil + signa) Âge : 25 ans à se battre pour le pouvoir. Sang : Le sang des Black est pur, ode irrévérencieuse à la noirceur de leurs âmes, liquide vermillon qu'ils ne sauraient gaspiller. Sang royal où se mélange magie noire, ambition incontrôlée et soif de pouvoir. Allégeance : Marque des Ténèbres assumée, Melpomène fait partie des Mangemorts. Loyale servante depuis les premières heures de Voldemort. Profession : Melpomène travaillait autrefois à la morgue, embaumant derrière elle les secrets des siens. Aujourd'hui fugitive. Ancienne école : Poudlard dans une maison bordée d'émeraude - berceau de rencontres qui ont changé le cours de sa famille et qui ont façonné un destin aussi sombre que son patronyme. Priori Incantatem am i free?: no Inventaire: code couleur: #CF8C8C | Sujet: Re: Ivanka D. M. ▲ For everytime they wanna count you out. Mer 13 Juil - 1:09 | |
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| | | | Sujet: Re: Ivanka D. M. ▲ For everytime they wanna count you out. Ven 15 Juil - 17:05 | |
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| | | | Sujet: Re: Ivanka D. M. ▲ For everytime they wanna count you out. | |
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