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| noctis ∞ when i wake up i'm afraid, somebody else might take my place | |
| | Sujet: noctis ∞ when i wake up i'm afraid, somebody else might take my place Lun 4 Juil - 18:05 | |
| Mason "Noctis" Ashryver"Run, run, lost boy," they say to me, "Away from all of reality." A little taste of magic on your lips▲ Nom : Moldus et sorciers haussent les sourcils lorsqu'il murmure son nom. Ashryver. Nul ne les connait et pourtant, c'est bien avant leurs voisins qu'ils ont pour la première fois foulé l'Angleterre. Vieille famille anglaise, discrète et modeste. Oubliées les chimères que d'autres pourchassent : ils savent se satisfaire de ce qu'ils ont, sans jamais chercher à se brûler les ailes. Ashryver, l'écho d'un passé enfouit depuis déjà bien longtemps. Un vague souvenir, une douce mélodie qui lui rappelle d'où il vient. Mais aujourd'hui, il n'a d'Ashryver plus que le nom. Les origines reniées, mais le nom conservé.
▲ Prénom : Il y a eu d'abord Mason, ce garçon turbulent, parfois violent qu'on pouvait croiser dans les couloirs de Poudlard. Mais il n'existe plus. Il s'est perdu en chemin, a été abandonné sur les champs de bataille. Comme si, par culpabilité, il avait rejoint ses camarades de l'autre côté du voile. Il est mort, Mason. Ou du moins, c'est ce que certains croient. À son retour de la guerre, il est devenu Noctis. Le fantôme de lui-même. L'homme de l'ombre, celui qui existe sans vraiment exister. Peut-être aurait-il mieux valu qu'il crève lui aussi.
▲ Date et lieu de naissance : Un soir d'automne, l'hiver aux portes de l'Angleterre. Les premiers cris d'un poupon qui résonnent dans les couloirs de l'hôpital de Norwich. Sur le mur, un calendrier affiche le trois décembre mille neuf cent vingt-cinq. Un accouchement plus facile et moins douloureux que le premier, racontera plus tard Elisabeth Ashryver. Un détail que Noctis aurait préféré ignorer.
▲ Nature du sang : Un doux mélange de crasse et de honte qui lui a souvent valu moqueries et insultes - auxquelles il répondait avec ses poings. Il fait partie de ces rebuts dont la société ne veut pas. Sang de bourbe, disent-ils vulgairement. L'enfant de moldu, celui que l'on croit capable d'aspirer la magie d'un sorcier. Des convictions pathétiques que l'on utilise pour justifier le traitement réservé aux nés-moldus, aussi honteux que le sang qui coule dans ses veines.
▲ Profession : Une toque perchée au sommet de son crâne, c'est dans les cuisines d'Agrippa Rosier qu'il a trouvé refuge. Officiellement, sa garante l'emploie en tant qu'aide-cuisinier et aux yeux du gouvernement c'est tout ce qu'il est. Un petit commis de cuisine. Officieusement, les choses sont bien différente. De temps à autre, Rosier lui fait parvenir des missives qui ne contiennent qu'un nom, que Noctis se doit d'éliminer. Assassin personnel au service de la famille qui l'emploie. Tuer, encore et encore. Comme si c'était tout ce dont il était capable.
▲ Statut matrimonial : Des années que son célibat lui colle à la peau. Deux-trois copines lorsqu'il était à Poudlard, mais rien de bien sérieux. Ca ne l'a jamais véritablement intéressé. Parce qu'il n'y en avait qu'une qui réussissait à retenir son attention suffisamment longtemps et qu'à côté d'elle, le monde paraissait fade. Aujourd'hui encore, il refuse de s'engager et préfère la compagnie des belles de nuit. Au moins, il n'a pas à feindre des sentiments qu'il n'éprouve pas, avec elles.
▲ Ancienne maison : La ruse des verts-et-argents, la fourberie des serpents. Noctis s'est longtemps dit qu'il n'aurait pas plus pu mal tomber : un né-moldu entouré d'adolescents issus des familles les plus conservatrices du pays. Mais sans Serpentard, il n'y aurait eu ni Mia, ni Judith. Camarades d'exceptions et fidèles alliées, présentes dans les bons comme dans les mauvais moments. Un mal pour un bien, au final.
▲ Patronus : Une fois seulement, une forme presque animale pris forme au bout de sa baguette - c'était un sanglier. Mais aujourd'hui, l'animal protecteur a disparu. Les mauvais souvenirs ont pris le pas sur les bons. Il ne sait plus rire, ni même sourire. Il se contente d'exister avant de vivre. Alors il est tout bonnement incapable de se remémorer des souvenirs assez heureux pour invoquer la bête. C'est une mince fumée argentée qui s'échappe de la baguette.
▲ Baguette Magique : L'âme d'un sorcier, dit-on. Ce fidèle compagnon que l'on acquiert à ses onze ans et qui ne nous quitte jamais. Taillée dans du bois de cyprès, que l'on appelle ironiquement arbre de vie, l'instrument mesure vingt-huit centimètres et contient une seule et unique larme de phénix en son sein.
▲ Particularité : Des cicatrices. Sur ses avant-bras, sur ses cuisses - certaines plus anciennes que d'autres. Une pénitence, les excuses qui ne franchiront jamais ses lèvres. Il y a celles qu'il adresse à ceux qu'il a vu tomber au combat, alliés comme ennemis ; et puis les marques qui lui sont destinées à elle. Parce qu'il est assez con pour avoir passé son adolescence à briser la sienne et qu'aujourd'hui encore, ce sont les remords qui le poursuivent. Des remords trop souvent balayés par la maladie. Il souffre également de stress post-traumatique depuis la fin de la guerre, ce qui n'arrange rien.
▲Amortentia : l'odeur de roses fraichement coupées, mêlée à celle plus corsée du whisky pur feu avec une pointe de vanille. Il sent aussi, plus légèrement, l'odeur qui caractérisait la maison de son enfance : celle de la mer salée et des oeufs brouillés que lui servait sa mère au petit déjeuner.
▲Epouvantard : Son reflet dans le miroir. C'est surtout de ce dont il est capable qu'il a peur, en réalité. Parce qu'il sait mieux que personne ce qu'il peut faire, parce qu'il sait qu'il est capable du pire pour survivre. La vie d'autrui n'a pas grande importance à ses yeux, si cela lui permet de prolonger la sienne. Mais malgré tout, le doute s'installe en lui, au fur et à mesure qu'il sent qu'il perd pied, qu'il sent qu'il perd toute trace d'humanité. Je jure solennellement de faire usage du sortilègeSilenciopour servir ma cause | |
"Parlez-nous un peu de vous. Si vous deviez vous décrire en quelques mots que diriez-vous ?" amoral, attentif, audacieux, bagarreur, brisé, coléreux, combatif, dévoué, discret, dissipé, dépendant, égoïste, honteux, impatient, impulsif, instable, irresponsable, irritable, loyal, manipulateur, manque de confiance en soi, mauvais perdant, nostalgique, obsessionnel, obstiné, perturbé, plein de remords, possessif, protecteur (quand il tient à la personne), rancunier, revanchard, rusé, sauvage, sceptique, sensible à l'opinion d'autrui, téméraire, tempétueux, tenace, tête brûlée, tolérant (du moins quand ça l'arrange), violent
"Grindelwald domine l'Angleterre et la Bulgarie depuis 6 ans en quoi cela-t-il influé sur votre quotidien ?" Regardez-le et vous comprendrez. Une rune rouge accrochée à sa poitrine, une rune rouge qui n'échappe aux yeux de personne. Sa liberté arrachée au moment où il pensait enfin la retrouver. Personne ne veut de lui ici. On le regarde de haut, on refuse parfois qu'il accède à certains endroit, comme si les gens avaient peur qu'ils ne transmettent une quelconque maladie à ceux qui ont la chance d'être fils de sorciers. Comme s'il avait la peste. Noctis s'estime toutefois heureux : son contrat chez les Rosier lui a offert l'opportunité d'un meilleur train de vie. Mais inutile toutefois de se voiler la face : même dans ces conditions-là, la vie qu'il mène aujourd'hui est bien différente de celle qu'il avait avant. Aujourd'hui, impossible de faire quoi que ce soit sans que cela échappe au regard insistant des spaseni.
"Vous voyez un passant dans la rue se faire malmener par deux spaseni, serviteurs de grindelwald, que faites-vous ?" Il ne fait rien, Noctis. Parce qu'il a appris à ignorer ce genre de choses, à faire comme s'il ne voyait rien. Que pourrait-il faire d'autre? Quel pouvoir un vulgaire né-moldu dans son genre pourrait-il avoir face à l'armée de Grindelwald? Aucun, sa voix n'a aucun poids. Mieux vaut qu'ils s'attaquent à quelqu'un d'autre qu'à lui. Tant qu'on ne le touche pas lui, le sort des autres l'importe peu. Pour survivre dans un univers qui ne veut pas de vous, il faut apprendre à se faire discret. Et c'est là l'une des premières règles que Noctis a assimilé après la montée au pouvoir du Chef des Nations.
« Vous voila devant le miroir du Riséd, que pensez-vous y voir ? » Il y a peu de choses qu'il désire vraiment, Noctis. L'une d'elle, c'est Judith. Amour de jeunesse et nymphe de ses nuits, celle qui ne le désirait pas en retour, mais qui lui appartenait pourtant autrefois. Peut-être la verrait-il dans le miroir. Ou peut-être serait-ce le néant. Parce qu'il aurait du mourir depuis bien longtemps, parce qu'il était encore là, bien vivant, alors que tant de gens avaient déjà traversé le Voile. Noctis craint la mort, pourtant. Et l'idée que la faucheuse ne vienne chercher son âme le terrifie. Mais malgré tout, il ne peut s'empêcher de penser que la mort pourrait peut-être enfin lui apporter cette quiétude tant recherchée.
« Par chance, vous vous trouvez en présence des trois reliques de la mort, mais vous ne pouvez en choisir qu’une. Laquelle prendriez-vous ? » La baguette de sureau, la pierre philosophale ou la cape d'invisibilité. Des trois, c'est sans doute cette dernière que choisirait Noctis, ne serait-ce que pour échapper aux regards des sorciers l'espace de quelque minute. De plus, il n'a ni soif de pouvoir - il ne s'est jamais particulièrement senti l'âme d'un leader - ni besoin de ressusciter qui que ce soit. Dès lors, les deux autres artefacts ne lui seraient d'aucune utilité. | ▲ pseudo ou prénom : dreadwolf, aka Laetitia. ▲ âge : vieille 24 ans. ▲ pays : au pays du chocolat (oui oui) et des montres. ▲ Connexion : 7j/7, 24h/24 => ▲ scénario ou inventé : inventé ▲ avatar : jack falahee ▲ quelque chose à rajouter : ▲ crédits : cristalline |
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Dernière édition par Noctis Ashryver le Ven 8 Juil - 19:45, édité 17 fois |
| | | | Sujet: Re: noctis ∞ when i wake up i'm afraid, somebody else might take my place Mar 5 Juil - 8:51 | |
| Mudbloods and murmursJ’ai jamais été un océan calme, plat. J’ai toujours été un orage. Une putain de tempête. fire meet gasoline« NON ! » Il se réveille en sursaut, Noctis, alors que son cri vient déchirer la nuit. Il tremble comme une feuille aussi, jetant des regards furtifs à droite, puis à gauche, paniqué, comme s'il essayait de distinguer quelque chose dans l'obscurité. Comme s'il s'attendait à trouver quelqu'un. Mais il est seul, Noctis. Seul avec ses souvenirs, ceux qui viennent le hanter nuit après nuit. Ses cauchemars ne le quittent jamais, s'imposent à lui lorsqu'il tente de fermer les yeux. À tel point que dormir est devenu un calvaire. Comme un enfant perdu, il ramène ses jambes contre son torse pour y enfouir son visage; ses mains sont fermement appuyées sur ses oreilles, il a envie de hurler. Par pitié, laissez-moi tranquille. Mais ses souvenirs font la sourde oreille, lui rappelant à chaque fois les litres de sang qu'il a sur les mains. Six ans plus tard, les souvenirs sont encore frais. Comme s'ils ne dataient que de la veille. Il faut dire que le sorcier n'a jamais eu une mauvaise mémoire, qu'il est parfois capable de se souvenir d'événements vieux de dix ans. Il aurait voulu oublier pourtant. Tout oublier pour pouvoir recommencer à zéro. Redevenir ce petit enfant innocent. Celui qu'il était avant que quelque chose ne foire. Avant qu'il ne change. Mais ses prières ne sont jamais exaucées, les dieux ne se sont jamais montrés cléments avec lui. Il serait bien trop facile de lui permettre de repartir de zéro. Il lui faut plusieurs minutes pour se calmer, pour retrouver son esprit. Ce n'est pas réel, se répète-t-il. Rien de tout ça n'est réel. Pourtant si, les images qu'il voit dans son sommeil sont bien réelles. Fruit d'un passé qu'il aurait préféré ne jamais vivre. Peu à peu, il reprend conscience et sa main, toujours tremblante, se dirige vers sa table de nuit pour saisir sa baguette. « Lumos » La lumière salvatrice, qui dissipe ses démons. Le sorcier ne veut plus dormir, trop effrayé par ce qu'il risque de voir. Alors il se lève et enfile les vêtements de la veille, qu'il a laissé sur un fauteuil au coin de la chambre. Il ne sait pas encore où il se dirige lorsqu'il quitte son appartement miteux, il s'en fiche. Rien ne pourrait être pire qu'ici. * * * * *
avril 1934 : Norwich Petite maison de campagne située à quelques minutes à peine de la ville la plus proche. Petite maison de brique, petit coin de paradis dans lequel s'étaient installés Robert et Elisabeth Ashryver une fois mariés. Le rêve anglais, l'endroit idéal pour élever l'enfant qu'Elisabeth attendait à l'époque, l'endroit idéal pour accueillir les deux bambins qui suivraient quelques années plus tard. Un foyer exemplaire pour la famille qu'ils rêvaient de fonder, un couple aimant et leurs trois garçons aux cheveux aussi sombres que la nuit. Il avait toujours été heureux dans cette maison, Mason. Petit enfant souriant et joyeux, bien que colérique déjà à l'époque. Il aimait les aventures dans lesquelles Gabriel, son grand frère, et lui se lançaient dès que le soleil montrait le bout de son nez, alors que le benjamin, plus effacé, restait tranquillement dans le jardin de la demeure. L'innocence d'un bambin, qui ignorait encore ce que l'avenir lui réservait. « Dépêche-toi, ou je te laisse derrière ! » Mason accéléra le pas, trop effrayé à l'idée que son aîné ne l'abandonne et qu'il se perdre dans les bois, sans jamais réussir à retrouver le chemin pour rentrer. Leurs parents ne protestaient jamais lorsqu'ils les voyaient ouvrir le portail du jardin pour se faufiler dans les champs avoisinants - les environs étaient paisibles, leurs enfants ne risquaient pas grand chose d'autre qu'une vilaine blessure au genou. Le soir, toute la famille se réunissait autour d'un repas et Gabriel monopolisait la parole, racontant à qui voulait bien l'entendre ce qu'ils avaient fait de leur journée. Et Mason buvait les paroles de son grand frère, auquel il vouait une admiration sans borne. C'est à cette époque que les pouvoirs de Mason se sont réveillés. Une petite colère et un verre qui allait s'éclater contre l'un des murs de la cuisine. Une remarque acerbe d'un voisin et le short de celui-ci s'embrasait. On le taxait de monstre, de sorcier, si bien qu'il n'osait plus quitter le confort de sa chambre. Gabriel partait à l'aventure seul, Thomas avait toujours préféré sa bulle de solitude. Seule sa mère était présente pour tenter de le rassurer. Et lorsque quelques années plus tard, un hibou se présenta sur le pas de sa porte, ce fut le soulagement. Ouf, il existe des gens comme moi.
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septembre 1937 : Poudlard Les yeux du garçon pétillaient toujours avec le même éclat, une dizaine de jour après son arrivée à l'école des sorciers. Les mois qui avaient précédé la rentrée lui avaient semblé durer une éternité - il aimait ses parents, il aimait Norwich, mais il avait surtout hâte de rencontrer des gens comme lui. Si les vert-et-argents semblaient réticent à l'idée d'accepter un vulgaire Sang-de-Bourbe parmi leurs rangs, Mason avait toutefois déjà réussi à se faire des amis. Judith, puis Mia. Des Serpentards, comme lui. Mais dès qu'on entendait murmurer dans son dos, se moquer de son ascendance, il sentait le sang bouillir dans ses veines, prêt à exploser. Mais jamais il ne leur sautait au cou, trop lâche pour se défendre - sans compter qu'il ne faisait pas vraiment le poids face aux élèves plus âgés que lui. « Tu sais, s'ils t'embêtent tu devrais pas te laisser faire comme ça. Un petit coup de boule et hop, problème réglé. » Il éclata de rire, Mason, devant le conseil de Judith. Il pourrait se défendre, il devrait le faire. Mais il n'osait pas, par peur des représailles. À la maison, c'était toujours Gabriel qui prenait sa défense lorsqu'on s'attaquait à lui, malgré le feu qui animait ses veines dans ces moments-là. Trop timide le petit Mason, trop lâche. Fasciné par le monde magique, il préférait se concentrer sur les cours qui l'intéressait plutôt que de perdre son temps avec les crétins qui l'entouraient. Il n'était pas particulièrement brillant, mais l'apprentissage était une vraie partie de plaisir pour le fils de moldu qu'il était. Si Thomas et Gabriel pouvaient voir ça, ils en seraient verts de jalousie. Si tout n'était pas toujours rose, un sourire avait élu domicile sur les lèvres de l'enfant. Une époque heureuse, pleine de rires. Un instant éphémère, qui ne durerait que le temps d'un soupir. Jusqu'à ce que la maladie ne l'emporte et que Mason ne perdre pied.
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juillet 1942 : Norwich trigger warning : abus sexuels & self-harm Elle était jolie Judith, elle l'avait toujours été. Bien plus que les autres filles. Lui à côté était ingrat en plus d'être un véritable monstre, calculateur et égoïste. Il était de ceux qui pensaient à eux, à leurs désirs, avant de penser à ceux des autres. Il était de ceux qui étaient tellement effrayés à l'idée qu'on les abandonne, qu'ils étaient capable du pire pour garder les autres auprès d'eux. La belle et la bête. Tu es pitoyable, Mason. Misérable petit homme, trop faible pour pouvoir refuser l'objet de ses désirs. Son petit corps frêle, tremblant dès qu'il se glissant dans son lit, dès qu'il se collait contre elle. Tendue, comme pour essayer de le repousser en silence. Comme si elle n'osait pas lui refuser ce que lui voulait. Il l'avait bien remarqué, Mason et pourtant, il faisait mine de l'ignorer. Parce qu'il était beaucoup plus simple d'interpréter la réalité à sa convenance plutôt que d'accepter la dure réalité. Parce qu'il était beaucoup plus simple de croire qu'elle avait envie de lui comme il avait envie d'elle. C'est faux et tu le sais. Son regard tomba sur son reflet dans le miroir alors qu'il allumait le robinet pour mettre un peu d'eau fraîche sur son visage. T'es un vrai connard, tu le sais ça? Bien sûr qu'il le savait. Et il se détestait d'être aussi con, de lui faire ça. Comme il en venait parfois à la haïr elle aussi d'être aussi belle et de lui faire cet effet-là. Comme si c'était de sa faute à elle s'il n'arrivait pas à contenir ses pulsions malsaines. Arrête un peu de te chercher des excuses. Judith n'y est pour rien. Son poing s'écrasa contre le miroir alors que la fureur le gagna. Cette main qui avait osé se glisser sous les vêtements de sa meilleure amie, désormais ensanglantée. Réconfortante, la douleur ne lui permis toutefois pas de se calmer. Ce n'était rien en comparaison au mal qu'il lui faisait à elle, à ce qu'il lui forçait à subir contre son gré. D'une main tremblante, il saisit l'un des éclat de verre du miroir pour le faire glisser sur sa peau déjà trop abîmée, retenant presque sa respiration à chaque fois qu'une goutte de sang perlait sur sa peau. Silencieuse pénitence ; il priait pour que les dieux en lesquels il ne croyait plus l'excusent pour ses pêchés et sa faiblesse. Qu'elle lui pardonne d'être aussi con, d'être le pire ami qu'elle aurait pu trouver. De faire passer ses intérêts à lui avant les siens alors qu'elle avait besoin de quelqu'un sur qui s'appuyer. Elle méritait mieux que ça Judith, il le savait. Alors pourquoi ne pouvait-il s'empêcher de s'approcher d'elle pour la tourmenter? Elle finirait par le haïr et c'était là la dernière chose qu'il souhaitait. Il faut y mettre un terme avant qu'il ne soit trop tard. Et pourtant ce soir-là, il retournait se glisser dans sa chambre. Parce que maintenant qu'elle avait vu qui il était vraiment, qu'elle avait vu le monstre qui dormait en lui, il avait peur qu'elle ne s'en aille et le laisse tout seul. Petit enfant effrayé à l'idée qu'on l'abandonne, comme rassuré par les jouet qu'il avait à porté de main. « Ne me quitte jamais, Judith. » Un faible murmure alors qu'il serre son corps tendu dans ses bras. Il voulait être là pour elle, la rassurer alors que son monde s'écroulait outre-Manche. Mais au final, il ne valait pas mieux que ces bourreaux qu'elle cherchait à fuir. Il avait besoin d'elle à ses côtés, manquait d'air à chacune de ses absences. Et à chaque fois qu'il posait ses lèvres sur les siennes, il préférait croire que c'était son cas à elle aussi.
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juin 1943 : Poudlard Mason soupira alors qu'il passa sa main sur son oeil, qui virait déjà au violet. Il ne put s'empêcher une grimace lorsque ses doigts effleurèrent sa blessure, son sang bouillonnant dans ses veines. La prochaine fois qu'il le verrait, il tuerait ce fils de veracrasse de ses propres mains. Il n'avait pas eu le temps de finir le travail aujourd'hui, interrompu par un professeur qui l'avait envoyé se calmer dehors le temps d'emmener son agresseur à l'infirmerie. Parce qu'il s'emportait trop vite, Mason. Il le savait bien, sans jamais réussir à se contrôler. Son sang ne faisait qu'un tour et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, son poing s'enfonçait dans la mâchoire de celui qui lui faisait face. Trop impulsif peut-être, trop intense. Par Merlin, qu'est-ce qui cloche chez moi? La question restait sans réponse et ne suffisait pas à calmer ses pulsions. Assis à l'ombre d'un arbre, ses membres tremblaient de rage. Ce Serpentard était un homme mort. Au loin, une silhouette quittait le château pour venir dans sa direction, les mêmes couleurs vertes-et-argents que lui fièrement affichées autour de son coup, de longs cheveux blonds tombant élégamment sur ses épaules. Le sorcier observa sa vieille amie s'approcher de lui pour s'assoir dans l'herbe, à côté de lui. « Parait que t’es encore fait collé. » Il haussa les épaules Mason, parce qu'il ne savait pas quoi répondre. Les retenues étaient devenues une habitude chez lui, et pas forcément pour des raisons acceptables. Plus il grandissait et plus il devenait incontrôlable. « T'as bien fait, il le méritais. » De la surprise passe dans les yeux du sorcier, puis un sourire sur ses lèvres. Sa colère fait toujours rage en son sein mais parler avec Mia lui fait du bien, lui fait prendre conscience qu'il n'est pas seul et que des gens tiennent au petit con qu'il est. Et elle avait raison. Sang-de-Bourbe. L'insulte résonnait encore dans son crâne, attisant sa colère. On lui avait dit qu'il ne valait rien et qu'on viendrait bientôt se charger des gens de son espèce, que la personne ou la chose qui s'occupait des nés-moldus était un sauveur. Alors forcément, il avait pété les plombs. « T'as une drôle de façon de me sermonner. » « Comme si c'était mon genre. Et puis vu ce qu'il se passe en ce moment, je pense que tu n'as pas besoin de ça. » Le sorcier acquiesça, alors que l'anxiété venait remplacer sa colère. La légendaire chambre des secrets, l'héritage de Salazar Serpentard, avait apparemment été ouverte et le monstre qui s'y trouvait était lâché sur les étudiants. La semaine dernière, une élève de Serdaigle avait été retrouvée morte dans les toilettes et le directeur parlait déjà de fermer l'école le temps que le problème ne se règle. Un monstre qui menait une véritable purge, qui se débarrassait des gens comme Mason simplement à cause de leurs origines.. Cela le fit frissonner. Oui, il était effrayé à l'idée qu'on puisse s'attaquer à lui dans un lieu où il s'était toujours senti en sécurité. À tel point qu'il évitait de se retrouver seul dans un couloir, qu'il ne quittait plus son dortoir une fois la nuit tombée. Il avait été chanceux jusqu'à présent, mais mieux valait ne pas prendre de risque. « Ca ne doit pas être facile pour Judith et toi, en ce moment. » Les choses n'avaient jamais été véritablement faciles. Deux enfants de moldus répartis dans une maison où se regroupaient les familles conservatrices, on pouvait difficilement faire pire. Mais depuis cette histoire de chambre des secrets, les choses s'étaient dégradées. « L'été est bientôt là. Avec un peu de chance, il ne nous arrivera rien d'ici là. » Et peut-être même que le problème serait réglé pour leur rentrée en septième année.
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Dernière édition par Noctis Ashryver le Jeu 14 Juil - 14:54, édité 19 fois |
| | | | Sujet: Re: noctis ∞ when i wake up i'm afraid, somebody else might take my place Jeu 7 Juil - 23:58 | |
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août 1944 : Normandie Aujourd'hui, ils avaient perdu Crowley. Ils n'avaient pas eu le temps de récupérer le corps : les allemands avaient chargé et il avait fallu se retirer. Il était toujours dehors, piétiné par leurs ennemis. Demain, ce serait peut-être le tour de Mason - il y pensait chaque jour, sans pouvoir se rappeler pourquoi il avait choisi de s'engager. Il ne savait plus depuis combien de temps il était ici, depuis combien de temps il se battait pour son pays. Il ignorait même si cette fichue guerre aurait un jour un terme. Le soldat ferma les yeux, comme pour occulter le monde qui l'entourait mais dans sa tête, les armes à feu continuaient de résonner. Il aurait du rester en Angleterre ; il aurait pu échapper à cette guerre. Il était un sorcier, les siens l'auraient accueilli à bras ouvert. Mais il y avait sa famille, ses parents, qui subissaient les horreurs du monde moldu. Et c'était eux qu'il voulait avant tout protéger. Sa mère avait pourtant tenté de l'en empêcher. Il était trop jeune - à peine 18 ans - trop jeune pour mourir. Son père avait été plus compréhensif, s'étant lui-même engagé lors de la première guerre mondiale. Reviens en vie, c'est tout ce que l'on te demande. Et il leur en avait fait la promesse. Mais aujourd'hui, loin de chez lui, il n'était plus aussi sûr de la tenir. Cela faisait à peine un mois qu'il était ici et déjà, ses illusions avaient disparues. La mort se trouvait tout autour de lui et il était persuadé qu'un jour, elle finirait par l'emporter lui aussi. Après des années à jeter des sorts armé d'une baguette, la réalité de l'autre monde lui paraissait bien trop dure. Il n'avait jamais été taillé pour la société moldue. « Lève-toi, le bleu. On y retourne. » Je ne veux pas. Il voulait rentrer chez lui. Revoir le sourire de ses parents, se disputer comme il en avait l'habitude avec Gabriel et Thomas. Entendre Judith chanter dans le parc de Poudlard et rire des remarques acerbes de Mia sur leurs camarades. Lorsque tout allait bien. Avant qu'il ne soit assez stupide pour signer son nom au recrutement. Tout cela lui paraissait bien loin, comme si cela c'était passé dans une autre vie - était-ce seulement réel ou juste un fruit de son imagination? Avec un dernier soupir, il balaya ses souvenirs de son esprit et se leva finalement, l'arme à la main. Ici, il n'y avait pas de place pour les doutes ou les regrets. La moindre erreur invoquerait la faucheuse et pour reprendre les mots de la matriarche, il était trop jeune pour mourir. On comptait sur lui : il devait rentrer à Norwich.
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novembre 1947 : Londres Il n'est pas rentré après la guerre, las des horreurs qui se déroulent dans le monde moldu. Détruit, brisé par ses souvenirs de France, se réveillant parfois en sursaut la nuit, encore persuadé de se trouver sur le champ de bataille. Mason est mort. Disparu aux yeux de ceux qui l'avaient connu. Parce qu'il pensait que le monde magique avait mieux à lui offrir, parce qu'il ne s'imaginait pas un instant revivre la même chose à peine rentrée dans sa patrie. T'es bien trop naïf, mon pauvre. Moldus ou sorciers au final, ils étaient tous les mêmes. Avides de pouvoir, cherchant à avoir le monde à leurs pieds. Et pour Mason, impossible de faire marche arrière : il ne pouvait pas revenir chez lui, pas maintenant. Pas alors que les siens avaient pleuré sa mort. Il n'existait plus après tout : personne n'avait plus entendu parler de lui du moment où la guerre s'était terminée, on s'était imaginé qu'il était mort sur les côtes françaises. On l'appelait Noctis, à présent. L'homme de l'ombre, celui que l'on ne remarquait qu'à cause de la vulgaire rune rouge placardée sur sa poitrine. Celui qui se cachait dans les cuisines miteuses du seul bar qui avait bien voulu l'engager. Maudits sorciers. Il aurait dû mourir en France. Survivre dans ces conditions était invivable. Ce soir-là, personne ne lui adressa un mot lorsqu'il reposa son tablier dans son casier et quitta le bar. Ses collègues ne voulaient rien avoir à faire avec un né-moldu, répétaient sans cesse que les gens comme lui portent malheur - et peut-être n'avaient-ils pas tout à fait tort. Et les rares fois où l'on daignait s'adresser à lui, c'est par monosyllabes que Noctis leur répondait. Lui aussi estimait qu'il n'a pas grand chose à dire à des gens de leur espèce. « Excuse-moi? » Le sorcier marchait depuis plusieurs minutes déjà lorsqu'une voix résonna dans les ruelles de Londres. Une femme, la cinquantaine bien entamée, se trouvait face à lui, le regard rivé sur sa rune rouge. Et le sang du jeune homme ne fit qu'un tour, commença à bouillir. Parce qu'il sentait qu'elle le jugeait, qu'elle le jaugeait. Et parce que cette fichue marque le plaçait dans la catégorie de ceux qui n'ont rien, de ceux qui luttent pour survivre. Poings et dents serrées, il avait envie de frapper dans quelque chose - n'importe quoi. Qu'il se calme. Qu'il pense à autre chose avant d'imploser. « J'peux vous aider? » L'oeil méfiant, il ne la quittait pas du regard alors qu'elle esquissait un mouvement dans sa direction. Il aurait voulu qu'elle disparaisse, qu'elle le laisse tranquille. Il en avait assez de ce traitement qu'on réservait aux gens comme lui. « Agrippa Rosier. J'aurai quelques questions à te poser. » Les lèvres scellées, les yeux au ciel. À peine quelques mots échangés et déjà, il méprisait cette femme, il la haïssait. L'incarnation même de tout ce qu'il détestait, tout ce qui lui était inaccessible. Une vie paisible dans les hautes sphères de la société alors que lui-même était condamné à croupir dans les bas-fonds. Les avantages d'être née dans une bonne famille. « Quel est ton nom? » Un vieux réflexe le poussa à répondre: « Noctis. » « Et est-ce que tu sais te servir d'une baguette, Noctis? » Il haussa les épaules en guise de réponse : il était né-moldu, pas manchot. Et s'il n'avait jamais été un excellent élève à Poudlard, s'il y avait bien une matière dans laquelle il excellait, c'était les duels. Au fil des années, cela avait forcé certains de ses camarades - pas tous malheureusement - à arrêter de se moquer de ses origines moldues sous peine de se prendre un sortilège en pleine face. Un sourire forcé apparu sur les lèvres de Rosier, comme si elle essayait de se satisfaire de sa réponse. « Si tu n'as aucune autre obligation, j'aimerais te proposer un emploi dans notre maisonnée. » « Et que me vaut cet intérêt de votre part, votre grâce? » Il insista sur ces deux derniers mots, comme pour mettre en évidence le fossé qu'il existait entre eux d'eux. Elle aurait la chance de ne jamais vivre ce que lui avait vécu et sa situation à elle lui serait à jamais hors de portée. « Il me semble pourtant que vous avez remarqué le symbole qui orne mes vêtements. » « De nombreuses familles ont... » Mais il ne lui laissa pas le temps de finir, un sourire amère plaqué sur son visage. « Oh, c'est donc un animal de compagnie que vous recherchez. » Il jouait avec le feu, Noctis. Bien conscient qu'on ne parlait pas ainsi aux gens bien nés. Mais cette fois, les rues étaient désertes : il n'y avait personne pour le réprimander. Le visage de son interlocutrice renfermé, il osa enfin espérer qu'elle le laisse tranquille. « J'avais... certaines affaires en suspend qui requièrent une certaine discrétion et j'avais pensé pouvoir te convaincre de faire de toi mon Lié afin que tu puisses régler ces problèmes pour moi. Mais il faut croire que je me suis trompée. » Un garant. C'était la solution qu'il lui fallait. Les Rosier pourraient lui assurer une meilleure protection et peut-être qu'en sachant qu'il était au service d'une famille, on pourrait le laisser respirer. C'était tout ce qu'il demandait, il en avait assez du comportement des autres. Ce fut finalement la curiosité qui l'emporta, alors qu'il espérait prendre la bonne décision : « Quel genre d'affaires? »
( ... )
février 1950 : Londres L'heure tournait. Noctis ignorait depuis combien de temps il attendait dehors, sous la neige. Trop longtemps. Le froid le guettait, s'infiltrait déjà sous ses gants pour geler ses doigts. Mais qu'importe, il n'était pas prêt de partir. Pas tant qu'il ne l'avait pas vue. Judith. Elle l'ignorait peut-être mais il était toujours-là, à veiller sur elle. À l'observer de loin, pour voir si tout allait bien - quelle question, comment est-ce que les choses pourraient bien aller pour une née-moldue ? Au fond, la revoir après tout ce temps le rassurait, peut-être. Lui permettait de ne pas perdre complètement pied, ce lien spécial qu'ils avaient - même à distance - lui permettait de survivre avec l'espoir qu'un jour ils se retrouveraient. Elle ne l'avait pas abandonné, Judith, ça non. Il ne le lui aurait jamais permis. Mais à ses yeux et au yeux du monde, il avait disparu. Mais un jour je reviendrai. Et la chevelure brune tant attendue tourna au coin de la rue. Plus terne qu'à l'époque, son sourire envolé. Elle avait perdu cette petite lueur qu'elle avait dans les yeux à l'époque, Judith, mais chaque fois qu'il la voyait, Noctis avait la même réflexion : la sorcière était toujours aussi désirable. Et pourtant, il ne pouvait pas retourner à elle. Parce que Mason avait disparu, parce qu'elle ignorait qui était Noctis. Avait-elle pleuré son mort ? Impossible de le savoir : ils avaient été amis, mais les horreurs qu'il lui avait faites étaient impardonnables. Il le savait, il l'a toujours su. Les marques sur ses bras, exutoires à ses pêchés, en témoignaient. Lorsqu'elle entra dans le bâtiment, le sorcier s'éloigna à pas rapides, enfonçant son visage dans son manteau pour échapper au froid. Les choses sérieuses commençaient maintenant : il avait une mission à accomplir. Une dernière fois, il jeta un regard au papier qu'on lui avait donné un peu plus tôt, mémorisa le nom, puis brûla la preuve d'un coup de baguette. Crac. Un instant plus tard, il se trouvait devant un immeuble en briques, dans un quartier de l'Est Londres. Il était minuit passé ; les rues étaient désertes. La majorité de leurs habitants avaient déjà sombré dans un sommeil profond, seuls certains appartement éclairaient encore tristement le trottoir. Allez, tu l'as déjà fait plusieurs fois. Tu peux le faire une fois de plus. Mais c'était inutile : Noctis n'arrivait pas à se rassurer. Parce qu'il connaissait mieux que quiconque la douce vérité : l'homme que l'on lui avait ordonné de tuer ce soir viendrait le hanter lorsqu'il tenterait de fermer les yeux. Comme les autres. Ces inconnus dont Agrippa Rosier avait dévoilé les noms. La vengeance d'une famille qui avait tout perdu, parce qu'elle ne soutenait pas Grindelwald. Sa vengeance à lui au final, puisque c'était lui qui les regardait pousser leur dernier souffle. Une dernière inspiration pour se donner du courage et l'assassin pénétra dans le bâtiment. Sa victime ne bougea pas lorsqu'il entra dans sa chambre, sa poitrine se soulevant doucement au rythme de sa respiration. Il s'approcha lentement du lit, la baguette à la main. « Je suis désolé. » Un murmure, quelques mots adressés à l'homme qu'il s'apprêtait à tuer. Comme une prière aux dieux en lesquels il n'avait cru. Sa baguette s'agita finalement et la sentence prononcée. Avada Kedavra. Une mort rapide, sans douleur. Alors qu'il méritait bien pire. Mais Noctis avait vu assez de gens ; il n'avait pas besoin d'en rajouter.
* * * * *L'alcool coule à flot. Parce que c'est le seul moyen d'oublier pour quelques heures, de prétendre que tout va bien. Mais personne n'est dupe, pas ici, lieu presque saint où l'on prétend ignorer la rune rouge qui orne ses vêtements. Sang mêlés, nés-moldus peu importe ; seuls ceux qui recherchent à anesthésier leur douleur se retrouvent ici chaque soir. Comme s'ils cherchaient la compagnie les uns des autres, comme pour se rassurer. Avoir l'impression de ne pas être seul. Pathétique. Ce n'est qu'un sentiment éphémère, l'un de ceux qui s'évapore une fois le soleil levé et la gueule de bois arrivée. Il fait un signe au barman Noctis, pour qu'on lui remplisse son verre. Il est tard, mais il n'a pas encore assez bu pour retrouver les bras de Morphée. Il sent encore ses détracteurs le guetter, comme s'ils attendaient qu'il baisse sa garde pour s'emparer de lui, pour lui faire vivre encore et encore les horreurs de la guerre. Il n'y a que lorsque l'ivresse le gagne que ses cauchemars lui laissent du répit. « La même chose, Octavius. » Une voix rauque s'élève alors qu'elle s'installe à quelques mètres de Noctis sans même un regard pour le monde qui l'entoure. Enfant sinistre, trop vite désabusée; des cheveux en bataille, des hématomes sur les bras qu'elle n'aura pas réussi à cacher. Une belle de nuit, petite poupée fragile que l'on s'offre pour un peu de compagnie, petite poupée rafistolée qui lutte pour sa survie. Et elle attire son regard à Noctis. Parce qu'elle a les cheveux bruns et les yeux clairs, parce qu'elle lui rappelle celle qui vient le hanter les rares soirs où ses cauchemars ne s'invitent pas dans son esprit. Elle ne lui arrive pas à la cheville, pourtant. Lorsque le barman revient verre en main, la sorcière semble enfin remarquer son regard. Elle se tourne vers lui, un sourire amer sur ses lèvres vermeilles. « À ta santé » murmure-t-elle juste avant de descendre son verre d'une traite - sans doute pour oublier, elle aussi. « Octavius ! » répète-t-elle pour passer commande avant de finalement s'adresser au né-moldu : « Et arrête de me fixer comme ça. Comme si j'étais... un vulgaire bout de viande que l'on agite sous les yeux affamés d'un chien. » Elle hausse les épaules, faisant glisser ses doigts sur les bords de son verre vide. Son regard se perd, elle semble perdre pied. « J'ai fini ma soirée. Et chaque fois c'est pareil. Je me dis que c'est fini, que je n'écarterai plus les cuisses pour le plaisir de ces bons seigneurs. Mais en réalité, je suis morte de trouille à l'idée de me retrouver seule, à l'idée qu'on m'abandonne. Alors quoi qu'il arrive, je retombe là-dedans. » Il boit une gorgée Noctis et enfin, il lui adresse quelques mots - les premiers depuis l'arrivée de la jeune fille dans le bar : « Et tu as un nom? » « Des dizaines. Des centaines, peut-être. Ca dépend du client. » Avec un peu d'hésitation, il fouille dans ses poches à la recherche de quelques pièces de bronze, qu'il fait glisser sur le bar. Lui aussi avait besoin d'un peu de compagnie, ne serait-ce que pour une nuit, que pour faire fuir ces démons qui le pourchassent. La fille de joie lève les yeux vers lui, ses yeux vides de toute émotion. Il sait qu'elle ne pourra pas refuser : elle a trop besoin de cet argent. « Tu peux pas être pire que les types dont j'ai l'habitude. » « Laisse-moi d'abord t'offrir un verre, Judith. » Des années après, rien n'avait su le détourner d'elle. Judith, toujours présente à ses côtés en pensée ; il la voyait partout, dans tout ce qu'il faisait. Et ce soir, il aurait enfin l'impression de la retrouver dans l'intimité de sa chambre. CORRUPTION WILL HAUNT YOU ↓ MUDBLOODS AND MURMURS
Dernière édition par Noctis Ashryver le Sam 9 Juil - 12:12, édité 9 fois |
| | | Melpomène Lestrangelive like legends Parchemins : 3965 Crédits : Tearsflight (avatar), LAZARE (codage signature), MØRK (gif profil + signa) Âge : 25 ans à se battre pour le pouvoir. Sang : Le sang des Black est pur, ode irrévérencieuse à la noirceur de leurs âmes, liquide vermillon qu'ils ne sauraient gaspiller. Sang royal où se mélange magie noire, ambition incontrôlée et soif de pouvoir. Allégeance : Marque des Ténèbres assumée, Melpomène fait partie des Mangemorts. Loyale servante depuis les premières heures de Voldemort. Profession : Melpomène travaillait autrefois à la morgue, embaumant derrière elle les secrets des siens. Aujourd'hui fugitive. Ancienne école : Poudlard dans une maison bordée d'émeraude - berceau de rencontres qui ont changé le cours de sa famille et qui ont façonné un destin aussi sombre que son patronyme. Priori Incantatem am i free?: no Inventaire: code couleur: #CF8C8C | Sujet: Re: noctis ∞ when i wake up i'm afraid, somebody else might take my place Ven 8 Juil - 0:20 | |
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| | | | Sujet: Re: noctis ∞ when i wake up i'm afraid, somebody else might take my place Jeu 14 Juil - 14:17 | |
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| | | | Sujet: Re: noctis ∞ when i wake up i'm afraid, somebody else might take my place | |
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