Intrigue 4 : Prise de pouvoir

«C'est un sang-pur, pas une cible ! Accessoirement, je tiens à ce type donc allez ronger d'autres os, bordel ! » Melpomène hausse un sourcil - regardez qui a décidé de se montrer pense t'elle avec une pointe d'aigreur. Les bribes de sa patience se sont éteintes au creux des murs de sa cellule et il n'y a plus de place pour la demi mesure au fond du coeur du serpent. « Je ne peux pas laisser ces pauvres gens se faire tuer, Bel. En quoi ma vie est-elle plus précieuse que la leur, seulement pour du sang ? Je ne peux pas. » un sourire mauvais se glisse sur les lèvres de la sorcière alors qu'elle s'approche de son frère, posant une main délicate sur l'épaule d'Helios. Les choses étaient peut être tendues pour le moment entre les inséparables d'hier mais la louve voulait lui prouver, encore et encore, que son nom serait à jamais gravé au fond de son coeur. Son sang, son frère. « Sang pur ou pas, il parle très certainement comme un sang de bourbe. » crache t'elle avec mépris. « Tu devrais apprendre à tes amis - » moqueuse, pas plus de considération que si elle parlait là d'un chien errant « à tenir leur langue. » la sorcière hausse les épaules. Ils partagent peut être à présent le même nom de famille mais la Black ne peut plus cautionner le comportement de son cousin. Les ordres de Jedusor étaient pourtant très clairs: asseoir le pouvoir, dans le sang, et éliminer quiconque s'opposait à leurs actions. Les sentiments d'Elie à leurs égards étaient on ne peut plus clair et qu'Abelam le soutienne face à son affront suffisait à remplir de mépris les yeux de Melpomène. « A moins qu'il ne désire la perdre. » ajoute t'elle, amusée alors que sa baguette tourne légèrement entre ses doigts. Elle avait longtemps espéré, la louve. Voir un jour son cousin rejoindre la cause, voir un jour Abelam prouver que tout ceux ayant douté de son engagement avaient tord. Ils venaient de leur donner raison. Elle croise le regard d'Aleksandr, levant légèrement les yeux au ciel - exaspérée. La farce a assez duré.

L'intervention de Caerwyn achève de faire disparaître le sourire des lèvres de Melpomène. Elle n'aime pas être reprise à l'ordre. Elle sait pourtant que le reproche ne s'adresse pas à elle mais ses lèvres se tordent tout de même en une grimace vaguement mécontente: elle n'aime pas non plus que l'on reprenne ses amis - encore moins devant elle. Ses doigts effleurent sa bague alors qu'il transplane en direction de la banque. Elle ne lui en tiendra pas rigueur, la Black - elle est de toute façon incapable de lui en vouloir plus de quelques secondes. Il n'empêche que l'amusement a quitté ses traits et que c'est un éclair vert qui s'élance de sa baguette, ratant cependant Elie d'à peine quelques centimètres. Moue colérique sur ses traits pâles alors que l'autre sorcier transplane d'un plop sec, la sorcière ayant juste eu le temps d'apercevoir ses orbes noircies par la peur. Melpomène hausse les épaules une nouvelle fois, elle l'aura une prochaine fois. Ils ont d'autres chats à fouetter aujourd'hui.

Un sourire aux lèvres, elle laisse ses yeux noirs darder la rue commerçante, son regard finissant sa course sur Yasen Krum. Elle se dirige vers lui d'un pas coulant, un sourire sadique s'esquissant sur ses lèvres rougies. « Ton grand frère n'est pas là pour te protéger aujourd'hui ? » souffle t'elle d'un ton mauvais alors que sa baguette se lève. Oh, elle ne compte pas l'attaquer directement. Il est bien plus drôle de se servir de ses faiblesses.

Oui: Le doloris s'abat sur un innocent à proximité, l'homme hurlant de douleur à quelques centimètres à peine de l'empathe.
Non: Sa gorge s'ouvre sous le joug de sa baguette, l'homme tombant à genoux à côté de Yasen, son sang venant souiller encore un peu plus le pavé. La douleur et la peine sont claires au fond de ses yeux.

(hrp: pour Elie je me suis arrangée avec Marine, je me serais pas permise de le faire transplaner sans son accord. )

Il ne laisse rien paraitre, Cain. Rien de ce qui le rapproche du Longbottom. « Après tout ce temps, tu devrais savoir que ma vie m'importe peu. » Il tente de ne rien laisser paraitre, Cain. Mais il ne peut s’empêcher de lui offrir ce sourire que le sang pur connait si bien. Ce sourire doux. Ce sourire doux au milieu de la violence. Ce sourire doux au milieu du manque de sentiments. Ce sourire doux qui s’éteint des lors qu’il sent Helios non loin de lui. « Cain semble particulièrement joueur ce soir. Tout comme moi. » Il répond joyeusement au Black, le Prewett. Eux qui ont enfin laissé derrière eux leurs différences. Une trêve délicate s’est installée entre les deux depuis le retour de Melpomène. « Il n’est pas normalement du genre joueur, » dit-il, presque enfantin. « Merde ! Ça suffit ! » Il ne résiste pas face à la poigne d’Abelam. Surpris par la soudaine prise de conscience du Lestrange, il l’observe, silencieux. Il maintient son regard, loin d’être défiant, il se contente de maintenir sa force, sa curiosité. Levant ses mains, signalant qu’il ne prévoit pas d’attaquer, il fait un pas en arrière. Il ne touchera pas à Elie, Cain. Il ne touchera pas à lui parce qu’il sait qu’il finira par le désirer dans un proche futur. Mais il lui rend la tâche difficile, le psychomage : « Menez votre guerre, mais laissez une chance à ceux qui ne vous veulent pas de mal de pouvoir s'enfuir. » « Enfuis-toi plus rapidement, Elie. » Ses mots sont appuyés, presque menaçants. Presque. « Tu devrais apprendre à tes amis à tenir leur langue. » Il ne peut se retenir, Cain. Sa langue pend un moment, sa respiration pareille à celle d’un chiot, souriant.

« Vous n'avez rien de mieux à faire que vous amuser ? » Il lève les yeux au ciel, Cain. « Je vous signale qu'un Spaseni vient de lancer l'alerte sous votre nez. » Il n’écoute même pas le reste des mots de Caerwyn, fatigué par le simple son de sa voix. C’est un léger rire qui s’échappe d’entre ses lèvres lorsqu’il s’éloigne, et que l’énervement se lit sur le visage de Melpomène. La lumière verte s’éveille. Une fraction de seconde durant, il est surpris. Incertain de ce qu’il ferait face au corps sans vie d’Elie, il ne le regarde pas immédiatement. Mais la Lestrange n’est pas parvenue à viser assez précisément. Le Longbottom survit, le Longbottom disparait, le Prewett sourit.

Il se détourne de la scène, Cain. Un regard vers ses meilleurs amis lui annonce qu’ils ont tous les deux trouvé quelqu’un sur qui se concentrer. Un pas. Puis deux. Puis il le voit. La, non loin de lui. Le spaseni. Celui qui a probablement appelé des renforts. Dyfnig. Il sourit, Cain. « Qui vois-je ? » Il siffle afin d’attirer son attention. Il siffle comme on sifflerait un animal de compagnie. « Tu te souviens de moi ? »

OUI. Le sortilège silencieux s’entoure autour du corps de Dyfnig. Délicatement, les cicatrices que la torture a laissées sur la peau claire s’ouvrent de nouveau. Loin d’être profondes, du sang coule lentement, la douleur se réveille.
NON. Le corps du Slughorn est projeté en arrière. Le sortilège n’étant pas particulièrement puissant, le spaseni maintient plus ou moins son équilibre. Cain transplanne à ses côtés. Les deux hommes sont désormais éloignés du reste du combat.

« BOUGEZ-VOUS LE CUL PUTAIN ! » C’est la panique. Le ministère n’a été que confusion depuis la mort de Grindelwald. Mais rien n’aurait pu les préparer à ce qui grouille désormais au milieu des couloirs. Les murmures de l’attaque des mangemorts sur le Chemin de Traverse ont fini par arriver jusqu’aux oreilles des bras droits. Les murmures se sont transformés en ordres aux oreilles du chef de la milice. Les ordres se sont transformés en hurlement aux oreilles des miliciens. Il n’en laisse aucun fuir, le Murdarov. Ceux d’entre eux qui se trouvent au sein des bureaux se doivent de se diriger vers la bataille. Il en cogne quelques-uns au passage, ceux qui ne semblent pas assez motivés, ceux qui semblent hésitants. Il est quant à lui l’un des derniers à apparaitre sur l’allée commerçante, après s’être assuré que les spasenis arrivent en force. Un moment durant, ils se contentent de vagabonder, incertains de la location exacte de l’ennemi. Les cris résonnent sur les vielles briques, menaçants. C’est lorsque des étincelles s’élèvent dans les airs qu’ils découvrent ou aller.

Ses jambes, plus rapides que celles d’autres, lui permettent d’être le premier sur la scène. Rapidement rejoint par d’autres spasenis, Yevgeniy se contente de rester immobile un instant. Un court instant. Un instant si éphémère que certains le penseront inexistant. Il s’élance, Yevgeniy. Il s’élance dans un énième combat. Là, il reconnait le visage d’un jeune Krum, devant lequel se posent deux silhouettes sombres. Même de dos, il en reconnait une immédiatement. La louve. C’est un transplanage sonore qui le mène jusque derrière Yasen. « Salut ma belle, ça m’fait bizarre de te voir debout, » annonce-t-il, rieur. Une étincelle s’échappe du bout de sa baguette, comme pour rappeler à l’animal le jeu qu’ils ont si longtemps partagé.

OUI. Ce sont des flammes qui, comme à leur habitude, s’échappe du bout de bois qui se met à tourner dans les airs. Elles caressent les mains des mangemorts, forçant un mouvement de recul afin d’empêcher l’incendie de faire des dégâts qui ne disparaitront pas.
NON. Ce sont des flammes qui, comme à leur habitude, s’échappe du bout de bois qui se met à tourner dans les airs. Elles entourent les mangemorts qui, rapides, parviennent à les éviter. Le bas de leur robe prend feu, remontant lentement vers leurs corps.

Son rire explose à la vue du succès de son sortilège. Les flammes se taisent, ne laissant que sa large silhouette au milieu de la chaleur. La bête est prête à frapper.

Tout s’enchaîne trop vite. Et pourtant, le Dyfnig il a l’impression que la scène sous ses yeux se joue au ralenti, mais rien n’y fait. Il reste toujours figé, les souvenirs désagréables affluant sous la caboche, le stress se décuplant malgré sa bonne volonté à rester solide. Il se doit d’aider les siens qui vont affluer, il se doit d’aider Yasen qui est en difficulté. Mais il manque encore de conviction, Dyfnig, malgré son geste qui fut rapide et assuré pour prévenir les autres Spasenis. Alors qu’il croit manquer d’air, il parvient finalement à aspirer une goulée d’air frais.

Mais le soulagement que lui procure la sensation n’est que de courte durée, alors que son regard se plante dans celui du tant redouté Mangemort. Cain Le jeune sot devant lequel il a juré de ne pas plier une seconde fois. Et pourtant alors que son regard est plongé dans le sien et que ce dernier se rapproche lentement de lui, il a l’impression d’être une proie s’étant figée sous l’attention du prédateur, en espérant passer inaperçu alors que le mal est déjà fait. Il se sent pâlir un peu, le Dyfnig. Il aimerait pouvoir lui lancer une réplique cinglante, lui répliquer avec impertinence qu’il ne se souvient pas des petits insectes grouillant dans son genre. Mais sa gorge reste nouée et aucun son n’en sort. C’est lorsqu’il sent la magie l’entourer et son corps le faire souffrir, que la réalité sonne comme un rappel brutal, lui faisant admettre que c’est bel et bien Cain qui se dresse devant lui, et qu’il serait temps qu’il se reprenne en main afin de tenir la promesse qu’il s’est faite à lui-même. Les cicatrices. Ses cicatrices, celles qui lui ont semblé mettre un temps infini à se fermer. Il sent un liquide chaud et épais s’en échapper faiblement, et ça le brûle. Presque sur tout le corps, il faut dire que le Mangemort l’a bien esquinté à l’époque. Il ne lui en faut pas plus pour s’éveiller, la douleur agissant comme un remède à sa léthargie. « Non. Je ne me souviens pas des morts en devenir, c’est une perte de temps. » L’âme et le corps sont fragiles, mais la voix est assurée. Son cœur bat comme s’il allait exploser, dans un tambour qui lui monte jusqu’aux oreilles. Il peut le faire, il doit le faire. Vaincre ses démons – ou plutôt son démon – afin de se libérer de ce fardeau qu’il traîne depuis trop longtemps. Ce fardeau qui le tue à petit feu, celui qui le rend plus ombre qu’humain. Un feu brûle de plus en plus dans ses yeux, quoiqu’encore flamme de bougie.

OUI - Le sortilège fuse brutalement, alimenté par la colère et le sentiment de vengeance du Slughorn. Cain est violemment projeté en arrière sur plusieurs mètres.
NON - Son intention sûrement trop évidente – tel le livre ouvert qu’il est presque – laisse le loisir à Cain de parer son attaque.

La présence d'Helios à ses côtés est rassurante. Trop longtemps séparés, le frère et la soeur sont toujours en train de se rapprivoiser mais sa main qui glisse au creux de la sienne suffit à redonner une contenance à la louve. L'homme se vide de son sang aux pieds de Yasen et ses lèvres s'étirent en un sourire mauvais. Ils seront nombreux à tomber de la sorte, orbes révulsées et gorge lacérée. Sa main quitte celle d'Helios alors qu'elle fait un pas en direction du Spaseni, stoppée net par le bruit caractéristique d'un transplanage. Yevgeniy apparaît derrière le Krum et, presqu'instantanément, quelque chose se voile au fond de ses yeux. De la rage. Sombre, dévorante. « Salut ma belle, ça m’fait bizarre de te voir debout, » voix qu'elle aurait pu reconnaître entre milles. Une voix qui venait encore parfois hanter ses cauchemars, une voix dont les sonorités suffisaient à faire brûler la marque ornant sa hanche - douleur fantôme. Ses doigts se serrent un peu plus autour du manche de sa baguette, ses lippes s'étirant en un sourire caustique. « Ca m'fait bizarre de te voir toujours en vie. » - raille t'elle, reprenant ses tournures de phrases malhabiles. « J'imagine que le grand chef n'était pas très heureux d'apprendre que tu m'avais laissée filer. » souffle t'elle dans un sourire, insistant d'un ton joueur. « Enfin, ça n'a plus beaucoup d'importance à présent. » à présent qu'il mange les pissenlits par la racine. Son regard croise celui d'Helios. Elle n'a pas besoin de lui parler pour qu'il comprenne son message: laisse le moi. C'est seule qu'elle affrontera le chasseur. Elle ne peut s'empêcher de laisser ses yeux parcourir les alentours, à la recherche de Caerwyn. Elle ne le voit pas, le Lestrange se trouvant du côté de Gringotts - plusieurs dizaines de mètres plus loin.

Les flammes la poussent à reculer de quelques pas, mouvement de recul non désiré. Les flammes s'éteignent aussi rapidement qu'elles sont venues, laissant Yevgeniy pile au milieu de son champ de vision. Melpomène a rêvé plusieurs fois ce moment, ne se réveillant qu'une fois ses songes maculés du sang impur. Rapide et toute son attention maintenant reportée sur le bulgare, la louve lève sa baguette. Elle veut qu'il souffre. Autant qu'elle a souffert. Elle veut qu'il perde, autant qu'elle a perdu.

Oui: Là où Yevgeniy s'attribue les ravages du feu, la Black tire ses préférences autre part. C'est un serpent à la langue sifflante et à la morsure venimeuse qui glisse rapidement sur le sol, magie noire glissant sur les pavés ensanglantés. La morsure n'est pas létale, mais le poison s'infiltre doucement dans le corps - faisant se tordre les muscles. La douleur se rapproche de celle d'un Doloris - moins intense sur le moment mais plus longue.
Non: C'est un classique endoloris que la Black murmure d'une lippe amusée. Mais la chasse a affuté les réflexes du chasseur qui évite son sortilège de justesse.

La prise de position d'Abraham est récente. Très récente, trop récente sûrement. Lui qui s'est toujours targué d'une neutralité à toute épreuve est enfin sorti de sa torpeur. Ses motifs sont flous, incertains - même pour lui. Il sait qu'il veut le pouvoir. Fatigué, las de voir son nom traîné dans la boue, prêt à tout pour arriver auréolé de gloire devant le Tout Puissant. Le bigot ne réagit pas aux premiers cris, trop occupé par ses recherches. Entre les rangées de Fleury & Botts, le Quirrell est absorbé par les reliures de plusieurs ouvrages sur l'histoire des gobelins en Europe. Le chaos finit par pénétrer à l'intérieur même de la boutique, plusieurs personnes se réfugiant entre les étalages, haletantes et les joues rosies par la peur. Un soupir s'échappe d'entre les lèvres à peine entrouvertes d'Abraham, l'homme se glissant hors de la boutique d'un pas lent. Les cris sont ici plus forts, plus prégnants. Il ne peut s'empêcher de sourire légèrement, le fou, en voyant les impies trébucher. Au travers de sa chemise, ses doigts viennent se poser sur le chapelet oeuvrant à même sa peau. Sa barbarie contre la leur, sa foi contre les hérétiques.

Hâtant le pas et suivant le signal envoyé par Dyfnig, il finit par arriver à la lisière de ce qui semble être le coeur des évènements. Il a toujours prêché par trop de curiosité, Abraham. Ce besoin de connaissance et de pouvoir au coeur même de toutes ses contradictions. Alors, presqu'automatiquement, ses doigts se referment autour du manche de sa baguette. Positionné à quelques mètres seulement du Slughorn, les yeux du Quirrell parcourent la foule ici rassemblée - s'arrêtant ci et là sur des visages connus. La plupart font écho aux avis de recherche placardés aux quatre coins de Londres. Sa main libre effleure de nouveau le bois de la croix alors que, de sa main droite, il lève sa baguette vers un Mangemort (PNJ) situé non loin d'Aleksandr et Tomacyn.

oui: Le malheureux s'élève de quelques mètres alors que sa nuque se brise, son corps retombant au sol comme on laisse tomber une pierre.
non: Le sortilège de la mort est propre, d'un éclair vert le serpent s'endort.

Qu'il est enivrant de se prendre pour Dieu. La mort l'indiffère, Abraham se promettant cependant plusieurs coups de fouet en expiation. La morsure du cuir sur sa chair ne suffisait-elle pas après tout à pardonner tout les pêchés. Le monstre caché sous les traits de la grenouille de bénitier se réveille doucement.

Il est fier, Yevgeniy, fier de la position de pouvoir qu’il sait avoir obtenu. Il sait qu’il ne disparaitra jamais du fond de l’esprit de l’animal qui se cache derrière le corps délicat du serpent. Il sait que la marque qu’il a apposée sur sa peau brisée ne disparaitra jamais. Elle ne sera jamais que son bétail. Elle ne sera jamais qu’un autre monstre parmi tant d’autres. « Ca m'fait bizarre de te voir toujours en vie. » Son rire se fait plus discret, se mêlant à sa respiration forte. Quelque chose dans les mots de la Black continuent de l’amuser, ce besoin d’obtenir une réaction, cette tentative de réveiller en lui une rage qui nécessite bien plus. Alors il la laisse, parler, la vipère. « J'imagine que le grand chef n'était pas très heureux d'apprendre que tu m'avais laissée filer. » Son sourire ne se fane pas, mais il y a quelque chose dans le fond de son regard qui risque de le trahir, un court instant durant. Il avait souffert des conséquences de la fuite de la sang pur, encore plus lorsqu’il a annoncé sans honte que la faute reposait sur les épaules de ceux qui se devaient de garder le ministère. « Enfin, ça n'a plus beaucoup d'importance à présent. » Les connotations des mots sont claires, et même si Yevgeniy n’a jamais fait partie des partisans les plus fanatiques, quelque chose le pousse tout de même a défendre l’honneur de Grindelwald.

Les flammes sont précises. Le but n’étant pas de blesser, mais bien de contrôler. Il contrôle l’animal comme on contrôlerait le bétail, il l’éloigne, il le coince. « Comme tu dis, on s’en fou maintenant. » Le feu s’éteint, révélant son large sourire meurtrier. « C’est juste toi et moi. » Lui, elle, et le serpent qui parvient à surprendre le chasseur. À peine ses crocs s’enfoncent-ils dans sa chair que ses pieds l’écrasent avec puissance. Trop lent, il sent immédiatement le venin parcourir ses veines. Loin d’être sa première morsure, il sait pertinemment que son métabolisme est capable de lui offrir de longues secondes avant de commencer à perdre pied. « Mais c’est bien qu’ce soit que nous. Ça veut dire qu’il y a personne pour m’empêcher de te tuer. »

OUI OUI. Il ne se retient pas, le Murdarov. Il se jette sur sa proie avec toute la force qu’il parvient à obtenir. Son hurlement est douloureux, alors que le venin rejoint ses extrémités. C’est tout de même un coup puissant qui s’écrase contre le visage de la Black, ses os craquant sous l’impact. Aussi rapidement qu’il attaque, il s’éloigne, titubant, le visage tordu par une douleur qui l’envahit.

parallel universes:

Un sourire joueur éclaire les traits de Melpomène alors que le serpent s'évanouit, ayant servi son but. Il y a quelque chose de presqu'amusé au fond de ses gestes. La louve se délecte de la violence quand elle est infligée aux autres. Elle connaît bien les effets de ce poison, la Black. Enchantement enseigné par Janus lui-même il y a de ça de nombreuses années, hommage au père que de l'utiliser à présent contre son bourreau. « Mais c’est bien qu’ce soit que nous. Ça veut dire qu’il y a personne pour m’empêcher de te tuer. » le regard qui lui offre est une invitation à essayer. Le défi imprimé au fond des orbes. Elle n'est plus prisonnière, Melpomène. Son corps n'est plus brisé par les coups du chasseur. Elle ne mourra pas aujourd'hui, pas ici, pas comme ça. Pas de sa main. Rien ne lui fera croire le contraire.

Le hurlement du chasseur résonne sur le Chemin de Traverse au moment même où son poing s'abat sur la mâchoire de la Black. La louve peut sentir son os se briser, souvenir amer des semaines passées sous les coups du bulgare. C'est un grognement animal qui remonte du fond même de son coeur - entre le cri animal et le feulement - alors que la sorcière tombe à genoux, la respiration pantoise. C'est aussi bien la femme que l'animal qui grogne sa souffrance. Le monde tourne. Le monde est noir. Pendant un instant, le serpent pense que la douleur ne s'arrêtera jamais. D'un geste tremblant, ses doigts se serrent un peu plus autour de sa baguette de pacotille alors qu'elle en pointe le bout vers son menton.

Dans un monde où la polio n'existe pas:

Non: Le sortilège fonctionne mais mal, si les os se ressoudent ils restent fragiles et douloureux. Melpomène aura probablement un joli bleu sur la joue mais la fracture est réparée, la douleur continuant d'irradier dans tout le côté droit de son visage.

Ce n'est plus de la colère qui anime les yeux de Melpomène. C'est quelque chose de plus. Quelque chose de bestial. Là, sur ses traits colériques se trouve le portrait des monstres que Yevgeniy aime tant chasser. Il titube, s'éloigne, le venin faisant enfin tout son effet.

Les gestes dictés par un désir de vengeance, c'est un « Impedimenta » haineux qui s'écoule entre les lippes douloureuse de la sorcière. Le sortilège atteint Yevgeniy de plein fouet, entravant momentanément ses mouvement. La Black se rue ensuite à ses côtés, la baguette plus que jamais serrée entre les doigts. Elle ne réfléchit plus Melpomène, elle ne pense plus qu'à la marque défigurant sa hanche. Elle se dépêche, allant le plus vite possible tant que le premier maléfice continue de faire effet. Sous le regard douloureux du chasseur, la louve tire sur un pan de sa chemise, révélant un bout de sa peau. Du bout de sa baguette chauffée à blanc, ce sont deux lettres qu'elle trace rapidement au creux même de sa peau: MB. Le marquant lui aussi. « Un petit souvenir. » lui murmure t'elle d'un air mauvais. Aussi promptement qu'elle est arrivée à ses côtés, elle s'éloigne de plusieurs mètres sans le quitter des yeux - désireuse de mettre le plus possible de distance entr'elle et la bête en colère avant que le sortilège d'entrave ne cesse de faire effet.

Il se souvient, Cain. Il se souvient de la torture. Il se souvient du Slughorn. Il se souvient de chacun. Chaque sorcier déposant une image précise dans le fond de son esprit. Il ne se souvient pas de tous leurs noms. Il ne se souvient pas de tous leurs visages. Il se souvient de leurs mots. Il se souvient de leurs supplices. Il se souvient de leur sang. Fin, épais, écarlate, sombre. Différents et pourtant si semblables. Il a été comme beaucoup d’autres, Dyfnig. Ses pleurs se sont mêlés à ceux d’autres. Son sang a coulé aux cotés de celui de d’autres. Mais le mangemort a trouvé quelque chose de différent dans le fond du regard du spaseni. Quelque chose qui l’a poussé à le laisser partir. Quelque chose l’a poussé à vouloir continuer un jeu qui ne dure que rarement si longtemps. L’a-t-il regretté ? Peut-être. Peut-être son corps l’a-t-il regretté lorsque le patriarche Slughorn s’est acharné sur lui lors de la bataille de Pré-Au-Lard. Bien que lointaines, il en garde encore quelques séquelles, l’un de ses doigts ne s’étant pas soigné avec la précision nécessaire. Mais là, face à l’expert de la magie du temps, Cain oublie la douleur qui l’a un jour surpassé. Il ne reste plus que lui et son ancien jouet. Lui et ce jouet dont la peur est presque palpable. Cette peur qui pousse le monde a ce battre. Cette peur qui amuse le Prewett. Il sait que son sortilège précis est douloureux. Par-dessus tout, il sait exactement de quelle manière le sang coulera le long du corps du sang pur.

« Non. Je ne me souviens pas des morts en devenir, c’est une perte de temps. » Il lève un sourcil, Cain. Surpris par la confiance nouvelle, le mangemort se rapproche lentement de l’homme. Il reconnait la puissance des mots. Il attend la puissance de la magie. La magie est puissance. Mais la magie est lente. La magie est prévisible. Aucun son ne s’échappe d’entre ses lèvres. Aucun son n’est nécessaire. C’est un mouvement de bras calme qui bloque l’attaque de Dyfnig. « Il semblerait que tu devrais continuer de te souvenir, » annonce-t-il, mauvais. Une moue enfantine au visage, il continue : « Dommage que le grand frère ne soit pas là pour prendre soin de toi. » Le bombarda est puissant. Il explose prêt du Slughorn. Aucun débris ne l’atteint, mais le sortilège a le don de les séparer du reste du combat.

OUI. C’est au tour de Cain d’attaquer. Ses mouvements sont nombreux. Chacun semble s’écraser tel un coup sur le corps de sa cible. Une épaule. Une jambe. L’abdomen. Le Slughorn perd l’équilibre sous les coups qui accélèrent momentanément le flux de son sang. Son jouet à terre, le mangemort en profite pour s’en approcher, souriant.
NON. Il lève sa baguette, Cain. Il la lève, mais c’est une explosion non loin de lui qui le surprend. Lux ou Spaseni, il ne le sait pas réellement. Il s’en moque. Endoloris par les débris, il se retourne vers l’inconnue. La lueur verte s’écrase sur l’être qui s’écroule, sans vie. Le dos tourné, sa fierté le pousse à ignorer le spaseni un court instant.

Spoiler: