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 Finding a way through the dark - Isidore & Viona. (fb)

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Yevgeniy Murdarov
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Yevgeniy Murdarov
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 Finding a way through the dark - Isidore & Viona. (fb) 386200gisi2
Âge :  38 ans (27.07.1914).
Sang :  sang mêlé, on se moque de la pureté.
Allégeance :  Grindelwald, on suit un homme qui a offert une nouvelle vie. Sa mort chamboule le monde, mais poussé par une habitude étrange, on continue de servir sa mémoire.
Profession :  Chasseur de créatures magiques, on vit pour la tradition familiale. Chef de la milice, on s'enivre de la destruction.
Ancienne école :  Mahoutokoro, on a connu le Japon avant de connaitre l'Angleterre.

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MessageSujet: Finding a way through the dark - Isidore & Viona. (fb)   Finding a way through the dark - Isidore & Viona. (fb) EmptySam 6 Mai - 0:05



FINDING A WAY THROUGH THE DARK


ISIDORE, VIONA & YEVGENIY

DECEMBER 1951

« Dépêche-toi, j’ai pas toute la journée. » Il est impatient, le chasseur. Lui qui passe des nuits entières immobile à attendre sa proie, il ne peut se tenir tranquille. Il laisse échapper quelques grognements de douleurs tandis que les medicomages lui tournent autour. Une nouvelle cicatrice se dessine sur sa peau, alors que la plaie se referme lentement. Ce n’est pas la magie qui l’a blessé, le Bulgare. Comme il le fait souvent, il s’est jeté dans la bataille, son corps imposant s’écrasant sur celui de ses ennemies. Certains trop lents, d’autres simplement surpris par l’animal qui se jette sur eux, tous incapables d’éviter la collision. Mais il y en a toujours d’autres, ceux dont sa milice est censée s’occuper. La milice qui ne désire que d’impressionner son chef, la milice qui, parfois, manque encore de précision. Ainsi, le large corps du chasseur a volé au travers de la pièce, s’est écrasé contre un mur, et s’est vu déchiré par le métal qui habite la maisonnée. Ayant percé son bras, il lui a arraché un grognement de douleur qui a rapidement fait pale couture face aux hurlements de torture qui se sont ensuite échappés de leurs proies. C’est aux côtés de ses miliciens qu’il est arrivé à Sainte-Mangouste, Yevgeniy. Lui qui se doit de protéger les siens a passé les premières heures à s’assurer que les blessés reçoivent les meilleurs soins, son bras ballants laissant des goutes acres sur son passage. « Vous auriez pu perdre le contrôle de votre bras ! » a annoncé un medicomage en le voyant se balader de chambre en chambre. Il n’a répondu que par un rire, le Murdarov : « J’ai vu bien pire ! » Mais son rire a désormais disparu. Son rire n’est plus parce qu’il voit les minutes passer une à une, et il sait parfaitement qu’il ne peut être en retard, pas aujourd’hui. Une fois sa plaie refermée, les infirmiers lui ont annoncé qu’il se devait de rester en observation ne serait-ce qu’une heure de plus, afin de s’assurer qu’il n’ait perdu aucune mobilité dans son bras. Dès que l’un d’eux a tourné le dos, le chef de la milice s’est faufilé au dehors, et a disparu dans un nuage de cendres émeraudes.

Il a laissé derrière lui sa cape sorcière pour un habit plus moldu, un habit dans lequel il se trouve plus à l’aise. Il est le premier à arriver jusque dans le petit café londonien, caché au détour d’une ruelle. L’établissement moldu est des plus délicats, et le Murdarov est incapable de se souvenir du nombre de fois pendant lesquelles il a emmené Isidore jusque dans ce petit coin de paradis. À l’abri des regards indiscrets, dans un monde ou la magie n’est qu’un rêve lointain, rien ne les dérange jamais. Mais cette journée est différente, et sa belle ne sera pas la seule à le rejoindre. Après s’être assuré que rien ne sort de l’ordinaire, il lance un patronus discret, la forme imprécise duquel s’éloigne afin d’annoncer à la Nott qu’il n’attend plus qu’elle. Comme à chaque fois que son regard se pose sur Isidore, son visage s’illumine. Souriant, il la prend dans ses bras, laissant échapper un léger grognement de douleur tandis que son bras meurtris ne supporte pas encore le mouvement. Il a fait attention à nettoyer le sang qui a recouvert son corps, comme il le fait souvent. Jamais la sorcière ne pourra le voir comme il est si souvent, dans la peur qu’elle ne le comprenne pas. Il ne lui a jamais menti, Yevgeniy, mais il serait faux de dire qu’il ne lui a jamais rien caché. « Prête ? » demande-t-il avec douceur. Ses mains entourent son fin visage, et il dépose un baiser délicat sur ses lèvres pulpeuses avant d’entrer dans le café avec elle. Il la laisse choisir la table, comme il le fait toujours, et se contente de commander un café. « Pour toi et Viona, » dit-il une fois assis, déposant quelques billets moldus sur la table. Il laisse ses doigts courir dans sa barbe, lançant des regards précis vers l’extérieur de la boutique. Sa boisson ne tarde pas à arriver, et il la boit rapidement, son regard amoureux perdu dans celui de sa fiancée. « Elle est là, » dit-il une fraction de seconde avant que la porte ne s’ouvre avec un léger grincement. Il fait un clin d’œil à Isidore, puis se lève afin de faire face à la nouvelle venue. La ressemblance entre les deux femmes est frappante, si ce n’est que les yeux de la Rosier ne parviennent pas immédiatement à voir la douceur qui habite le Bulgare. « J’suis juste là, dis-moi si t’as besoin de moi, » murmure-t-il a Isidore avant de déposer un baiser sur le haut de son crâne. Il se faufile entre les tables jusqu’à arriver à la hauteur de la nouvelle venue qu’il passe sans un mot, mais avec un large sourire joueur. Il sort du café, et se contente de s’adosser à la façade, une cigarette trouvant rapidement la commissure de ses lèvres. Là, au travers de la vitrine, les deux femmes semblent être des sœurs jumelles. Elles, les sorcières aux cheveux de feu. Elles qui ont connu les flammes. Elles dont les familles ont connu les flammes. Elles qui doivent leur vie à Yevgeniy.
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MessageSujet: Re: Finding a way through the dark - Isidore & Viona. (fb)   Finding a way through the dark - Isidore & Viona. (fb) EmptyVen 12 Mai - 16:37



FINDING A WAY THROUGH THE DARK


ISIDORE, VIONA & YEVGENIY

DECEMBER 1951

Après avoir tourné en rond dans les ruelles du village sorcier de Godric Hollow où elle prétendait faire une livraison, elle avait disparu par le jardin privé d’un client de Mervyn. Transplanant alors dans ce lieu interdit. Le monde moldu. Un monde de découvertes et d’angoisse faisant battre plus fort son palpitant contre sa cage thoracique.

Elle descend la rue en tâchant de ne pas trop regarder autour d’elle de ses yeux d’enfant, le moineau. A la fois ébahie et complètement tétanisée. Elle avance en esquivant les couples et les groupes, repensant aux vieilles histoires qu’aimaient raconter son grand-père, clamant que les moldus n’avaient aucune pitié et pouvaient dévorer un homme en entier lorsque l’hiver se faisait rude. Un récit datant de la triste guerre mondiale qui força bon nombre de moldus à se terrer dans les sous-sols où un long tube les entraînait sans magie de l’autre côté de la ville. Une hérésie qu’elle ne comprenait pas encore, la rouquine. Comme bon nombre de choses défilant sous ses yeux, à commencer par cette voiture avançant toute seule, sans la force des chevaux. Comme si le cocher utilisait la magie, drôlement habillé, emmitouflé de son lourd manteau avec d’énormes lunettes noires sur le bout du nez, un gouvernail entre les mains. Étonnée, Viona s’était arrêtée pour regarder l’engin de l’enfer passer devant elle alors que les flocons chatouillaient son visage découvert. Ce monde jouxtant celui des sorciers mais étant pourtant fondamentalement étranger, sortant d’un conte d’hiver où l’intrigue sordide n’attend que le chapitre trois pour se frayer sournoisement un chemin dans le dos de l’héroïne, l’intriguait. Comme la trame idéale des novels des années cinquante, décrivant alors les horreurs des bas quartiers jouxtant celui des plus aisés.

Se faisant bousculer face à son immobilité patente, elle s’excuse sans savoir pourquoi, trop habituée à être accusée et rabrouée. Les rires lui parviennent, se moquant de sa léthargie devant l’avancée technologique du moteur, accusée d’être une gamine arriérée de la campagne venue chercher bonheur et situation dans la capitale. Elle ne comprend pas l’ensemble des mots, perdue à « technologie du moteur », mais n’en perdit pas le sens concret, faisant virer ses joues au rouge confus alors que son regard ne se baisse au moment où ses épaules s’affaissent, remontant alors son capuchon pour masquer sa rousseur, souhaitant surement disparaître entièrement sous sa cape foncée. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle était pointée du doigt, moquée, ridiculisée même. Sauf que son cœur trop tendre d’espoir avait vainement pensé que cela n’arriverait pas chez les moldus. Ignorants de tout et surtout de sa condition.

Ses pas continuent de sillonner la ville de Londres, suivant son plan hâtivement griffonné, tâtonnant sur le chemin à suivre. Il faut dire qu’elle n’avait pu demander concrètement son chemin à une quelconque âme qui vive, trouvant un vieux plan de la ville dans le bureau paternel lors de l’absence de ce dernier. Elle grimace en apercevant la sinueuse ruelle indiquant sa direction. Bien que devant faire attention à ne pas être suivie, elle n’était pas assez courageuse, Viona, pour se hasarder au détour de la pénombre en terrain hostile. Malgré tout, malgré cette peur lui bouffant les intestins, elle s’aventure dans la ruelle, désireuse de retrouver l’être demandé. Elle finit par arriver devant la devanture du salon de thé. Aussi pittoresque qu’atypique, elle ne l’aurait reconnu sans l’écriteau au-dessus de la porte. Les vitres embuées à cause de la différence de température ne lui permettent pas de voir à l’intérieur, ne lui laissant alors que la décision d’entrer pour rechercher la chevelure rousse, souhaitant ne pas s’être trompée.

Et elle finit par la trouver, ses lippes s’étirant alors en un sourire heureux et soulagé se transformant en une grimace épouvantée. La peur s’insinue dans ses entrailles, la gelant sur place alors qu’elle remarque la haute stature du bulgare venant de lui faire face. Impossible… était-elle responsable de sa présence ? L’avait-elle conduite sans le vouloir jusqu’à elle ? Craignant le pire, la sorcière fut encore plus déconcertée par l’attitude détachée et affectueuse du molosse envers Isidore. Ne comprenant plus rien à la situation, elle était figée dans le temps, repassant en boucle dans sa mémoire les derniers événements. La mise en état d’arrestation. Les affiches de recherche. Les pages de la Gazette clamant le cœur brisé du Murdanov. Les traits haineux et hystériques de la rouquine recherchée, morte ou vive.

Elle retient sa respiration alors que le sorcier ne passe à ses côtés, l’air taquin sur le visage. Était-ce un test ? Un enchantement trompeur ? Elle le suit du regard sans bouger, ne sachant quelle attitude adoptée, désarçonnée devant la situation actuelle. Tout s’entremêlait dans sa tête. Les vérités n’étaient plus que des lianes auxquels se rattachaient des ronces inquisitrices, quémandeuses de réponses qu’elle n’avait pas. Pourfendeuses de questions qui l’assaillaient de plus en plus au point où tout bon sens de vérité et de cohérence lui échappaient. Une toile d’inepties sans nom l’empêchant de bouger, comme si le moindre pas ne l’ancrerait définitivement dans ce chaos inconnu. Jusqu’à ce qu’elle ne bouge, faisant ruisseler sa chevelure rousse. Captant l’attention de la Rosier qui ne savait plus où elle en était, ni même ce qu’elle faisait ici. Piège ou non, elle ne pouvait empêcher son cœur d’être soulagé de la voir saine et sauve. Son sang circulant à nouveau alors que sa respiration s’échappe dans un nuage de buée, elle s’élance entre les tables en ayant du mal à mesurer le pas pour prendre sa meilleure amie dans ses bras. La serrant fort contre elle l’espace d’un instant, un seul. Celui où elle se rend compte qu’elle est bien faite de chair et de sang mais surtout qu’elle est vivante. Entière. Et non pas prisonnière. « Oh Isi’, je suis tellement contente de te voir. » Cri du cœur coulant dans un murmure alors qu’elle ne serre fort ses paupières pour ne pas laisser s’échapper une larme ou deux, l’émotion l’étreignant après avoir espéré tant de nuit que rien n’arrive à ses proches en fuite. La boule au ventre, l’insomnie guettant. « Est-ce que tout va bien ? » La question a le ton de l’inquiétude alors qu’elle se laisse glisser sur la pauvre chaise, s’hasardant à jeter un coup d’œil en direction de la devanture. Là où le colosse slave avait disparu. « Je veux dire... est-ce que tu es en sécurité ? » Perdue. Démunie. Désemparée. Tant d’états d’esprit transparaissant dans son regard chocolaté et donnant à la sorcière un regard en quête de réponse et de cohérence. Comme celui de l’agneau désemparé. Car si elle avait craint le pire en recevant le message masqué de la rejoindre du côté des moldus, à l’abri des regards et des oreilles douteuses ou même du repaire des Lux, Viona ne pouvait s’empêcher de penser que quelque chose clochait. Encore plus lorsque ses yeux s’étaient posés sur l’ancien amant de sa meilleure amie. Amant qu’elle avait soi-disant quitté en devenant fugitive.


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Isidore Murdarov
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Âge :  vingt-sept ans et pourtant l'impression d'avoir déjà vécu un siècle. Poupée usée qu'on a cru pouvoir briser.
Sang :  S'il a un jour été pur, le sang des Nott n'est aujourd'hui plus que souffrance et regrets. Mêlé.
Allégeance :  Lux. Elle ne s'en cache plus vraiment, Isidore. C'est crié comme un défi lancé au monde, c'est assumé avec fierté - l'âme marquée du sang de ses ennemis.
Profession :  Chiromancienne et diseuse de bonne aventure, les mensonges se professent entre ses lèvres alors qu'elle garde un capuchon vissé sur ses cheveux roux.
Ancienne école :  Poudlard, chez les Serdaigle. Mais tout a changé depuis et l'Isidore de Poudlard n'existe plus.

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MessageSujet: Re: Finding a way through the dark - Isidore & Viona. (fb)   Finding a way through the dark - Isidore & Viona. (fb) EmptyLun 15 Mai - 22:08



FINDING A WAY THROUGH THE DARK


ISIDORE, VIONA & YEVGENIY

DECEMBER 1951

Sa vie a définitivement bien changé ces dernières années, et ces dernières semaines plus encore. L’époque du château semble révolue, souvenirs sucrés relégués au fond de sa mémoire. Il ne reste plus grand chose de l’adolescente d’hier, il ne reste presque plus rien de l’Isidore d’antan. Son innocence est partie en fumée en même temps qu’une grande partie de sa famille. Ses rêves sont morts en même temps que les dernières flammes. Ses espoirs mêlés aux cendres de la vieille demeure familiale. Il y avait cependant un peu de l’Isidore du temps de Poudlard au fond des yeux de la Nott alors qu’elle se préparait lentement, attendent le signal de Yevgeniy. Car la seule chose ayant survécu au temps, ayant survécu aux flammes, était peut être son amitié pour Viona Rosier. Deux faces d’une même pièce, si différentes et pourtant inséparables. Deux chevelures de feu, la douceur du moineau et la force de la tornade. Deux regards noisettes, deux regards brisés. Brisés par la vie, brisés par la perte. La silhouette tremblante du patronus du chasseur se dessine au creux de la tente du Murdarov et un sourire fin se dessine sur les lèvres de la sorcière. A son doigt, elle a laissé sa bague de fiançailles. Elle qui doit trop souvent la retirer, elle qui doit trop souvent garder le secret.

Le vent glacial du mois de décembre lui mord les joues alors qu’elle transplane dans une ruelle jouxtant un petit café moldu. Un café loin du monde, un café loin du Londres sorcier et ses problèmes. Loin du gouvernement, loin de Lux. Loin des secrets et des mensonges. Comme à chaque fois que ses yeux se posent sur le bulgare, son visage entier s’illumine du bonheur de le retrouver. Il la sert dans ses bras, Isidore se reculant d’un pas inquiet alors qu’un grognement de douleur brise le silence. Elle a apprit à ne plus poser de questions, la Nott. Elle ne parvient toujours pas à ne plus s’inquiéter, cependant. « Prête ? » elle hoche rapidement la tête alors qu’il dépose un baiser sur ses lèvres, un frisson descendant le long de sa colonne. La chaleur du petit café est la bienvenue, Isidore retrouvant avec plaisir le décor si familier. Elle s’assied à une table au hasard, mécaniquement. Elle ne prête pas vraiment attention au monde autour d’elle, la rouquine. Elle n’y prête jamais vraiment attention. Elle ne connaît rien du monde des moldus et elle ne s’y est jamais vraiment intéressée - sa connaissance de ce Londres mécanisé se résumant à cet établissement minuscule aux tables rondes. Elle ne connaît de ce Londres imaginaire que la chaleur rassurante d’un lieu d’évasion. Sa moitié dépose quelques billets moldus sur la table, Isidore le remerciant d’un de ces sourires perçant son visage de bonheur. La sorcière ne peut s’empêcher de tapoter du bout des ongles le rebord de la table, croisant et décroisant les jambes nerveusement. Viona. Viona à qui elle a donné rendez-vous ici, loin des dangers du monde sorcier. Viona à qui elle n’a pas pu donner de nouvelles depuis Halloween. Viona qu’il est dangereux de voir, même ici. Viona à qui elle a pourtant besoin de parler. « Elle est là, » Isidore sursaute légèrement alors qu’elle se raidit sur sa chaise, une moue impatiente prenant cependant place sur son visage de poupée. Maintenant qu’elle sait les retrouvailles proches, elle n’a plus qu’une seule envie: celle de s’assurer que sa plus vieille amie va bien. La silhouette du chasseur s’éloigne après avoir déposé un baiser sur le haut de son front et celle de Viona prend place dans son champ de vision.

Isidore se lève en voyant Viona approcher, lui rendant son étreinte. Juste le temps d’ancrer sa présence dans la réalité. Juste le temps de la retrouver, enfin. « Oh Isi’, je suis tellement contente de te voir. » la rouquine se laisse retomber sur sa chaise, serrant la main de sa meilleure amie au creux de sa meilleure amie alors qu’elle voit cette dernière ravaler quelques larmes orphelines. C’est bien l’une des seules choses qui font encore se serrer son coeur de culpabilité: l’angoisse infligée aux quelques personnes chères à son coeur. « Ca me fait tellement plaisir ! » alors qu’un sourire sincère vient de nouveau se peindre sur ses traits mutins. Rien n’était plus vrai. Viona s’assied à son tour, le ton inquiet et l’air soudainement désemparée. Le coeur d’Isidore se sert quelques instants - bien consciente qu’elle allait avoir son lot d’explications à fournir. « Est-ce que tout va bien ? » quelques minutes de silence pendant lesquelles la Nott fait tourner la bague autour de son doigt, les mains cachées sous la table. Probablement ne s’était-elle jamais sentie aussi bien, pour être honnête. « Je veux dire... est-ce que tu es en sécurité ? » c’est d’un regard tendre que la rouquine balaye les inquiétudes de son amie, se penchant légèrement vers elle avant de reprendre la parole d’un ton chantant. « Je vais bien oui ! Aucune raison de s’inquiéter plus que de raison… » - baissant légèrement les yeux alors qu’elle pose ses mains sur la petite table de bois - « Je… » - hésitation, mots légèrement tremblants - « Je me cache chez les Murdarov, dans leur campement. Personne ne pensera jamais à aller me chercher là bas… » tout pour éviter de mentionner son mensonge. Le regard inquiet de la Rosier lui revient en mémoire alors la sorcière se force à ajouter, d’une voix effacée et plantant dans ses yeux un regard rempli d’excuses. « Je suis désolée de ne pas avoir pu te donner de nouvelles plus tôt, Vio’. Entre ma fuite et celle de Gareth, c’était vraiment trop risqué de te contacter personnellement avant aujourd’hui, même avec l’aide de Gigi. » le surnom roulant sur sa langue comme la plus belle des chansons, ces quatre lettres empreintes de trop de tendresse.

Son regard se perd du côté de la devanture, là où elle sait qu’attend l’amour. Enroulant ses paumes l’une dans l’autre et commandant rapidement deux cafés au lait d’une voix distraite, la serveuse s’est à peine éloignée de quelques pas que déjà Isidore s’est repenchée sur l’autre chevelure de feu, le regard à son tour débordant d’inquiétude. « Et toi comment vas tu ? Le Ministère ne te rend pas la vie trop dure ? » étouffant une grimace d’excuse. Sa fuite, combinée à celle du frère jumeau de son amie, n’avait pas du arranger les affaires des Rosier. Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, la Nott porte la tasse à ses lèvres, étouffant un sourire au creux du liquide bouillant. Car même si elle sait qu’elle n’a pas fini de s’expliquer, car même si elle sait que le moineau risque de mal prendre ses mensonges, retrouver Viona est un baume sur toutes ses inquiétudes. Le calme au milieu de la tempête. Quelques instants de douceur, quelques instants de nostalgie volé à la face d’un régime qu’elles détestent.  
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